Les syndicats cherchent une position commune sur les retraites

Sur un dossier aussi crucial que celui des retraites, les organisations syndicales souhaiteraient présenter un front uni au gouvernement. Alors que demain, François Fillon entame le processus de concertation en rencontrant les responsables politiques, les syndicats se retrouvent aujourd'hui en fin d'après-midi à Paris. Les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) ainsi que l'UNSA et la FSU vont tenter de dégager une position commune sur les retraites et réfléchir à une initiative avant le début des négociations avec les pouvoirs publics. La résolution de ce dossier figure au rang des priorités affichées par le gouvernement et ce matin le président de la République a répété que seront arrêtées "avant l'été les décisions nécessaires" sur la réforme des retraites. Soulignant que le système est "menacé", Jacques Chirac a indiqué que "la réforme devra reposer sur quelques principes essentiels": "garantir la sécurité des retraites", "l'équité" et "mieux conjuguer solidarité et liberté de choix". Le président de la République, qui a évacué de son propos toute référence à des "fonds de pension à la française", s'est voulu rassurant en réaffirmant le choix de la retraite par répartition, "un pacte entre générations", et a déclaré que l'épargne retraite doit être développée mais ne peut être qu'un "mécanisme d'appoint". Concernant la question de la retraite à 60 ans, point de crispation avec de nombreuses organisations syndicales, le chef de l'Etat a indiqué que tout en maintenant ce principe, il fallait aussi "donner la liberté et la possibilité à ceux qui le souhaitent de travailler plus longtemps". Enfin, décidé à mettre un terme aux allégations de ceux qui jugent que le débat est biaisé, Jacques Chirac a réaffirmé que toutes les solutions "doivent être examinées sans a priori. Rien n'est décidé à l'avance. Chacun devra être écouté".Du côté des partenaires sociaux, on entend bien ne pas se laisser imposer quoi que ce soit. D'où l'initiative prise cet après-midi par les organisations syndicales de se rencontrer pour faire le point et tenter de définir une position commune sur ce dossier, l'un des plus épineux sans doute de la législature en cours. Alors que les syndicats ne devraient rencontrer François Fillon qu'à la fin de janvier ou en février, ils entendent bien d'ici là faire entendre leur voix. A l'initiative de la rencontre de ce soir, la CGT a préparé un premier texte devant servir de base à une plate-forme commune. La CGT et la CFDT ont par ailleurs décidé d'organiser un colloque le 17 janvier à Paris où seront évoquées les politiques des autres pays européens en matière de retraite. Les syndicats n'ont pas l'intention de laisser le gouvernement gérer seul ce dossier. Et François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, résume assez bien les obstacles qui restent à franchir en concédant que réformer les retraites est "une impérieuse nécessité" mais en pointant les éléments à régler, à savoir le financement, le niveau de cotisation et la durée de cotisation.
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