Le déficit budgétaire français frôle les 60 milliards d'euros

La pause dans le dérapage des finances publiques françaises aura été de courte durée. En octobre, le déficit de l'Etat s'est creusé de 7,29 milliards d'euros, soit 13,8%, par rapport à la même période de l'an dernier, à 59,96 milliards d'euros. En septembre, la hausse du déficit d'un an sur l'autre n'était que de 740 millions d'euros, contre presque 16 milliards d'euros à la fin août. Avec ce trou de près de 60 milliards d'euros, les finances publiques françaises affichent d'ores et déjà un déficit supérieur à l'objectif annoncé par le gouvernement dans son collectif d'automne, soit 56 milliards d'euros. Sur les dix premiers mois de l'année 2003, les dépenses du budget général s'établissent à 236,19 milliards d'euros, soit une progression de 1,3% sur un an. Leur taux de croissance sur un an atteignait +0,9% fin septembre. Cette légère accélération est due, selon le ministère, à une augmentation temporaire de la charge nette de la dette, dont le taux de variation sur un an est passé de -0,8% à la fin septembre à +2,4% à la fin octobre, du fait de différences dans les échéances des titres de la dette négociable: une partie des intérêts versés cette année en octobre l'avait été en novembre l'année dernière. Ce décalage calendaire devrait donc disparaître le mois prochain. Hors charge nette de la dette, les dépenses du budget général progressent de 1,1% sur un an à la fin octobre, contre +1,2% à la fin septembre, confirmant ainsi la tendance au ralentissement observée depuis juillet. Pour ce qui est des recettes nettes du budget général, fin octobre 2003, elles s'élèvent à 182,53 milliards d'euros, en recul de 2,3% sur un an. Les recettes nettes de TVA et de TIPP (Taxe intérieure sur les produits pétroliers) apparaissent en progression de respectivement 1,8% et 2,2% sur un an. Les décalages temporels affectant le recouvrement des autres recettes fiscales nettes se sont en partie résorbés au cours du mois d'octobre. Mais à cette date, ces recettes apparaissent néanmoins encore en recul de 19% d'un an sur l'autre, soit un manque à gagner de 3,32 milliards d'euros. La réduction d'un an sur l'autre des recettes non fiscales atteint 2,6 milliards d'euros, précise le ministère.
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