La croissance au point mort au deuxième trimestre, selon la BdF

Après avoir progressé de 0,2% au premier trimestre, le produit intérieur brut français (PIB) stagnera au deuxième trimestre. La Banque de France (BdF) révise donc en légère baisse (0,1 point) sa prévision de croissance pour la France. Sous ces hypothèses, l'acquis de croissance (croissance qui serait enregistrée en fin d'année au cas où l'évolution du PIB serait égale à zéro lors des autres trimestres suivant) pour l'année 2003 atteindrait 0,6% à la fin du premier semestre, ajoute la BdF. Dans le même temps, le ministre de l'Economie et des Finances s'est voulu rassurant pour l'avenir. Pour Francis Mer, avec la disparition progressive des craintes liées à l'Irak, "à partir de maintenant", la croissance économique française "doit progressivement retrouver un rythme [annuel] de 2 à 2,5%". Pour le locataire de Bercy, les conditions sont réunies pour que l'économie mondiale redémarre, la baisse du prix du pétrole étant à ses yeux un facteur positif. Ce matin à Londres, le baril de Brent de mer du Nord a ouvert en recul de 15 cents, à 24,60 dollars.Le gouvernement Raffarin, dont la dernière prévision de croissance pour 2003 reste inchangée à 1,3%, table donc sur une restauration de la confiance des agents économiques. Après la hausse de 2,6% des prix en mars, le pouvoir d'achat des ménages devrait bénéficier à terme du reflux des cours de l'or noir. Quant aux entreprises, la meilleure visibilité géopolitique devrait les encourager à reprendre le chemin de l'investissement. A condition que ces groupes aient fini de restaurer leur santé financière (désendettement, amélioration de la profitabilité... ), ce dont certains économistes doutent. Toujours optimiste, Francis Mer a également voulu calmer les inquiétudes des chefs d'entreprises français quant à l'impact éventuel des menaces de représailles des Etats-Unis. Relatant avoir évoqué le sujet ce week-end avec John Snow, le ministre français a indiqué que le secrétaire d'Etat au Trésor américain lui avait assuré que "bien entendu l'administration américaine n'avait aucune intention de créer une situation dans ce domaine qui ne soit pas conforme aux règles du jeu normal". "Cela étant, je ne peux pas empêcher, et lui [M. Snow, ndlr] non plus d'ailleurs, certains Américains au moins à court terme d'avoir une réaction viscérale individuelle. Mais nous sommes convenus que ceci devrait passer très rapidement", a-t-il ajouté. Ce matin, dans La Tribune, Patrick Ricard, PDG du groupe de vins et spiritueux Pernod Ricard, a indiqué que son entreprise n'avait enregistré aucun impact négatif sur ses ventes et ce malgré les appels au boycott des produits français lancés aux Etats-Unis (lire ci-contre).
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