Deux jours après l'annonce, par le parquet d'Anvers, de l'ouverture d'une instruction pour corruption contre sa filiale belge, Jean-Charles Decaux réagit personnellement. Dans un communiqué publié ce matin, le président du groupe de mobilier urbain JCDecaux "dément formellement les accusations" de corruption portées contre sa filiale et précise que "l'ensemble des contrats conclus avec la ville d'Anvers sont licites". A Anvers, les réactions vont également bon train. Le président du parti socialiste flamand (SP.A), Patrick Janssens, cité par l'AFP, s'en est violemment pris aux responsables de la cité portuaire, dont il a fustigé la "bêtise" pour avoir accordé des conditions trop favorables au groupe français lors de la passation de certains contrats. Les socialistes flamands estiment qu'un ancien publicitaire d'Anvers a été lésé lorsque JCDecaux a remplacé, sans contreparties, des panneaux publicitaires fixes par des panneaux pivotants lui permettant de multiplier par trois ses revenus auprès des annonceurs. "On se demande pourquoi les autorités communales ont signé ces contrats un peu fous", a précisé à l'AFP le porte-parole du SP.A., Koen Santermans. Selon les médias belges, la ville d'Anvers aurait engagé un avocat pour examiner "comment et dans quelle mesure" mettre fin à son contrat avec JCDecaux Belgique. Créé en 1964, la société de JCDecaux, pionnière du mobilier urbain, est aujourd'hui présente dans 40 pays et réalise, selon le groupe, 60 % de ses ventes à l'étranger. En 2002, son chiffre d'affaires en Belgique "s'est élevé à 27,4 millions d'euros, soit 1,7 % du chiffre d'affaires du groupe" précise un communiqué. Depuis 1991, JCDecaux Belgique a conclu quatre contrats avec la ville d'Anvers.Après avoir fortement chuté jeudi, lors de l'annonce de l'enquête, perdant près de 8%, le titre a fini la séance de vendredi sur une note stable, à 8,50 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:16

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