Les PEP vont disparaître

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Après l'adoption définitive cet été du plan de réforme des retraites, le gouvernement lève le voile sur l'une des dispositions qui restaient à préciser, à savoir les modalités de constitution de l'épargne retraite. Deux dispositifs ont été annoncés lors de la présentation de la réforme: l'un collectif, le plan partenarial d'épargne salariale volontaire pour la retraite (PPESVR), et l'autre individuel, le plan d'épargne individuelle pour la retraite (PEIR).Les éclaircissements apportés mardi soir par le ministère de l'Economie et des Finances concernent le PEIR. Il s'agit d'un contrat d'assurance à adhésion individuelle, souscrit dans un cadre associatif. Il a pour objet la constitution d'une rente viagère payable, en principe, à l'âge de la retraite. Afin d'inciter les Français à recourir à ce produit, le gouvernement le dote d'un avantage fiscal. Celui-ci consistera en une déduction de 10% du revenu, dans la limite de 24.000 euros par personne. Le coût de ces mesures pour l'Etat pourrait aller de 250 à 300 millions d'euros par an les premières années à quelque 2 milliards d'euros à l'horizon de 10 ou 15 ans, a-t-on précisé au ministère. Parallèlement, Bercy annonce que la possibilité de souscrire un plan d'épargne populaire (PEP) sera supprimée "dans quelques jours". Cette mesure répond à un souci de cohérence avec l'entrée en vigueur du nouveau Plan d'épargne individuel pour la retraite, les PEP servant souvent à de l'épargne-retraite, a expliqué le ministère. Les quelque 5 millions de PEP actuellement ouverts ne disparaissent pas pour autant, souligne Bercy. Mais il ne sera plus possible d'en ouvrir de nouveaux. Le ministère n'a pas donné de date précise, mais a laissé entendre que la mesure devrait entrer en vigueur dans les prochains jours.