La Banque de France prévoit 2.637 suppressions d'emplois

D'ici à 2006, les effectifs de la Banque de France devront avoir diminué de 2.637 emplois. C'est en effet ce que prévoit le plan d'adaptation territoriale de l'établissement présenté lundi par son gouverneur, Jean-Claude Trichet.Selon le communiqué diffusé à cette occasion par la direction, le programme qui affectera 17% des effectifs statutaires et non-statutaires ne donnera lieu à "aucun licenciement". Les projets, qui outre la réduction des implantations prévoient l'arrêt des opérations avec la clientèle particulière, "ont été transmis aux élus du comité central d'entreprise".Jusqu'ici, les différents scénarios étudiés avaient avancé le chiffre de 3.200 emplois menacés. Et pour la CFDT, la restructuration pourrait de fait dépasser les 2.637 emplois annoncés. Ces 2.637 suppressions d'emplois programmées "sont des équivalents de temps plein", remarque le syndicat dans un communiqué. "En comptant les temps partiels, on va dépasser les 3.000", poursuit-il.Si la Banque de France souhaite mettre en place ce programme, c'est qu'elle va peu à peu réduire la voilure en termes d'implantations géographiques. Comme déjà évoqué, le nombre de succursales devrait être ramené de 211 à 96 (une par département). L'établissement sera aussi présent à travers 24 autre implantations (13 antennes économiques, 5 centres de traitement de surendettement et 6 centres de traitement de la monnaie fiduciaire) et 95 bureaux d'accueil et d'informations qui seront ouverts dans les villes où la banque ferme une succursale et ne dispose pas d'autre antenne.Le but final pour la Banque de France est d'améliorer sa santé financière. Si elle a évité de tomber dans le rouge en 2002, son bénéfice a tout de même été divisé par plus de quatre (158,5 millions d'euros) et les années à venir s'annoncent bien sombres. Le résultat de 2003 devrait être proche de zéro et les comptes pourraient encore se dégrader en 2004. Pour faire face, la Banque de France s'est déjà lancée dans un vaste programme de cessions immobilières. Les mesures annoncées aujourd'hui devraient en outre lui permettre de réaliser une économie nette de 160 millions d'euros par an.
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