L'Allemagne échappe à la récession

Par latribune.fr  |   |  372  mots
C'est sur une stagnation complète de l'économie que s'est terminée l'année 2002 pour l'Allemagne. Selon les chiffres publiés ce matin par l'Office fédéral des statistiques, le Produit intérieur brut (PIB) est en effet demeuré inchangé au quatrième trimestre de l'année dernière par rapport au troisième. Cette stabilité constitue une performance plutôt moins mauvaise que prévu. Les économistes tablaient en effet sur une baisse de 0,1% par rapport au trimestre précédent, qui aurait ouvert la voie à une nouvelle entrée de la première économie de la zone euro en récession technique, soit deux trimestres consécutifs de recul du PIB. Sur la base des performances du dernier trimestre, l'Office estime que le PIB 2002 devrait s'être établi à 0,2%. L'élément le plus significatif du trimestre écoulé tient, selon l'Office des statistiques, à une reprise de la demande intérieure allemande, après une longue période marquée par une consommation déprimée. La consommation des ménages a en effet augmenté de 0,1% et les investissements de 0,8%. A l'inverse, la demande extérieure a reculé, compensant cet effet positif. Cette légère reprise de la demande intérieure au dernier trimestre 2002 confirme la petite amélioration manifestée mardi par la publication du baromètre Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne. En février, celui-ci s'est inscrit en hausse à 88,9, contre 87,4 le mois précédent. Un chiffre qui révèle une bonne résistance du moral des patrons allemands et constitue un facteur - modéré - d'optimisme prudent pour l'avenir (lire ci-contre).L'Office des statistiques a par ailleurs révisé en baisse le niveau du déficit des finances publiques en 2002, à 3,6% du PIB contre 3,7%. Le mois dernier, il avait mentionné la possibilité d'une telle révision, en raison de rentrées fiscales supplémentaires en décembre qui n'avaient pas pu être incluses dans les premières estimations. L'Allemagne reste néanmoins nettement au dessus du plafond de 3% du PIB fixé par le pacte européen de stabilité et de croissance, ce qui lui a déjà valu une procédure pour "déficit excessif" entamée par la Commission européenne.