Pétrole et Irak en toile de fond des statistiques américaines

Alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,6% en février, les prix à la production ont grimpé de 1% aux Etats-Unis au mois de février, après une hausse de 1,6% en janvier. Cette hausse est en grande partie due à la flambée des prix des produits pétroliers et du gaz. D'après les chiffres publiés aujourd'hui par le département du Travail, l'indice de l'énergie a bondi de 7,4% en février, enregistrant sa plus forte hausse depuis octobre 1990, sur fond de tensions sur les marchés pétroliers en raison des craintes liées à l'Irak.Hors énergies et produits alimentaires, les prix ont en revanche reculé le mois dernier de 0,5%, après avoir progressé de 0,9% en janvier. "Nous avions anticipé la hausse de l'indice général, en raison du coût du pétrole. En revanche, la chute de l'indice de base est une surprise de taille" commente l'économiste Jay Bryson, interrogé par Reuters, qui explique ce chiffre par "la baisse des prix des ordinateurs - 6% - et des automobiles". Selon un autre analyste cité par Reuters, l'indice montre que "l'inflation reste très modérée, hors énergie".Par ailleurs, la production industrielle américaine a augmenté de 0,1% en février, après une hausse révisée à 0,8% en janvier. Les analystes de CDC-IXIS notent que ce chiffre attendu est alimenté par la hausse du coût de l'énergie. La production manufacturière a, elle, décliné de 0,1% , "en raison de la baisse de la production automobile - 2,4% en février -, un secteur toujours très volatil" note CDC-IXIS. Le taux d'utilisation des capacités productives est stable par rapport à janvier (75,6) mais ce taux assez bas suggère que "les investissements ne vont pas reprendre de manière significative aux Etats-Unis dans les mois à venir" selon les analystes.Enfin, troisième statistique publiée dans l'après-midi, l'indice de confiance de l'Université du Michigan a été poussé à la baisse par les tensions internationales : il s'établit à 75 en mars - soit son plus bas niveau depuis dix ans - contre 79,9 en février et 82,4 en janvier. Les économistes attendaient plutôt un chiffre de 77,6.Publié peu après l'ouverture de Wall Street, cet indice, qui est le baromètre clé de la confiance des ménages, semait le doute dans un marché incertain. Hésitante dans les premiers échanges, la Bourse américaine s'est finalement orientée à la hausse vendredi matin, poursuivant sur sa tendance de la veille dans l'espoir d'un règlement rapide de la crise irakienne.
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