C'est à une avalanche de mauvaises nouvelles que le dollar fait face aujourd'hui. L'annonce, hier en fin d'après-midi, de la découverte par les inspecteurs de l'ONU en Irak de têtes chimiques de projectiles vides a relancé les spéculations sur l'imminence d'une offensive américaine contre le régime de Saddam Hussein. Dans un tout autre registre, les grands noms de la high-tech américaine, de Microsoft à IBM, ont annoncé hier soir des perspectives plutôt mitigées pour les mois à venir (lire ci-contre). Enfin, les chiffres de la production industrielle et du commerce extérieur des Etats-Unis, publiés aujourd'hui, se sont révélés fort décevants.Résultat: le dollar est de nouveau sous pression. En fin d'après-midi vendredi, l'euro conforte largement son franchissement de la barre des 1,06 dollar. Cotant 1,0621 tôt ce matin, la monnaie européenne atteint désormais 1,066 dollar après avoir frôlé les 1,068 plus tôt dans l'après-midi. Simultanément, et pour les mêmes raisons, les marchés d'actions américains sont mal orientés. En fin d'après-midi heure française, le Dow Jones perd plus de 1,3%, tandis que le Nasdaq dégringole de plus de 2,8%.Au premier rang des préoccupations des marchés figure toujours le risque de déclenchement d'un conflit en Irak. Hans Blix, chef des inspecteurs de l'ONU, a souligné vendredi que la situation en Irak était "très tendue et très dangereuse". De fait, chaque jour amène son lot de nouvelles et nourrit le suspense : Saddam Hussein partira-t-il de son plein gré ou les Américains vont-ils déclencher une intervention armée ? Résultat, le pétrole fluctue au gré des déclarations. Jeudi, l'incertitude a poussé les cours à leurs plus hauts niveaux depuis deux ans. A New York, le baril de référence pour livraison en février a gagné 45 cents à 33,66 dollars, tandis qu'à Londres, le baril de Brent progressait de 35 cents, à 31,57 dollars (lire ci-contre). Vendredi, la fièvre est malgré tout légèrement retombée, le prix du baril tombant à 30,17 dollars à Londres dans l'après-midi.
Le dollar chute sur les craintes irakiennes et l'économie américaine
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