Bonne tenue des dépenses des consommateurs américains

Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,8% en août par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus progressaient de 0,2% sur la même période, selon les chiffres publiés ce lundi par le département du Commerce. Ces performances sont conformes aux attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur une croissance des dépenses de précisément 0,8% et sur une augmentation des revenus légèrement supérieure, à +0,3%.Ces chiffres font suite à des augmentations (révisées) de respectivement 0,9% et 0,3% en juillet pour la consommation et les revenus.Ces taux de progression des dépenses témoignent d'une bonne tenue de la consommation des Américains. Un élément d'explication: les baisses d'impôts massives décidées par l'administration Bush commencent à se faire sentir. Ainsi, au mois d'août, les revenus après impôts ont sensiblement augmenté, de 0,9%. Un chiffre qui marque un fort retournement de tendance, puisque, en juillet, le revenu disponible des ménages avait baissé de 1,5%. Outre les baisses d'impôts décidées au printemps dernier, les familles américaines ont profité en août de l'envoi de primes de rentrée.Les Américains n'ont pas pour autant dépensé l'ensemble de ces rentrées de fonds. Même si leur consommation s'est donc bien tenue, ils ont également fait progresser leur taux d'épargne, qui a augmenté pour le deuxième mois consécutif à 3,8%. Ce taux se situe ainsi à son niveau le plus élevé depuis février. Il reflète sans doute l'inquiétude ressentie par les consommateurs face au risque de chômage. L'économie américaine se caractérise actuellement par un taux de croissance soutenu - le rythme d'augmentation du PIB au deuxième trimestre vient d'être relevé de 3,1 à 3,3% (lire ci-contre) - accompagné d'une détérioration de la situation de l'emploi.Dans ces conditions, le moral des ménages marque le coup. Vendredi dernier, l'indice de confiance du Michigan s'est ainsi inscrit en baisse de 1,6 point, à 87,7. Or, une chute du moral des consommateurs ne pourrait que se répercuter sur leurs dépenses, et donc la croissance économique. A cet égard, deux statistiques publiées cette semaine seront scrutées de très près: l'indice de confiance du consommateur du Conference Board, demain, et les chiffres du chômage de septembre, vendredi.
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