En cas d'alerte, taillez les haies !

Le gouvernement américain a récemment relevé - puis de nouveau réduit - son niveau d'alerte officielle, de jaune à orange. Ce code orange, qui a incité les Américains moyens à se ruer dans les supermarchés pour y acheter des feuilles de plastique - à coller sur les fenêtres en cas d'attaque biologique - semble avoir laissé les banques de Wall Street de marbre. Certes, depuis les attentats du 11 septembre 2001, elles ont adopté différentes solutions de repli - des salles de back-up pour les opérations financières dans le New Jersey, des cellules de crise plus sophistiquées, des "centres de commandement virtuels" en dehors de la ville. Mais que faire quand le code passe du jaune à l'orange et peut-être un jour, de l'orange au rouge ? Les institutions financières avouent ne pas trop savoir. "Les lignes directrices sont tellement vagues que cela laisse largement la place à l'interprétation", déclare d'ailleurs une banque. Et puis, par où commencer ? Doit-on s'attendre à un problème dans le métro, qui empêcherait par exemple tous les employés vivant dans les banlieues de se rendre à leur travail ? A une attaque sur les systèmes informatiques ? A autre chose encore ? On se souvient que la Bourse avait mis six jours à rouvrir après les attentats du 11 septembre. Le New York Stock Exchange, de même que le Nasdaq, ont récemment déclaré qu'ils resteraient ouverts même si l'alerte passait au rouge, et qu'ils n'utiliseraient leur back-up qu'en dernier recours. Qu'est-ce que cela veut vraiment dire ? Personne ne le sait. Mais toujours est-il que, selon un rapport rendu public le 12 février dernier par le General Accounting Office, il n'y a pas eu assez d'efforts faits de la part de la communauté financière pour se préparer à une nouvelle attaque, quelle qu'elle soit. De son côté, la SEC déclare être en discussion avec les grands acteurs de la place pour savoir comment réagir. Les régulateurs essaient apparemment de mettre en forme un "message cohérent" à donner à toutes les institutions. En attendant, les banques font ce qu'elles estiment être le mieux. A témoin, cette note, publiée sur le site de la Réserve Fédérale, conseillant, pour mieux voir arriver le danger, "d'éclairer un peu plus et d'élaguer les haies"...
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