Nouvelle flambée du pétrole

Comme si la crise irakienne ne suffisait pas, voilà que les intempéries en Amérique du Nord, où sévissent actuellement tempêtes de neige et froid polaire, viennent à leur tour perturber le marché pétrolier. Résultat: le brut est encore en hausse ce mardi. Sur le marché londonien, le Brent est monté lors des échanges hors séance en début de matinée jusqu'à 33,72 dollars le baril, au plus haut depuis 27 mois. A l'ouverture officielle, le baril s'échangeait à 33,51 dollars, contre 33,15 dollars lundi soir, journée où il avait gagné 88 cents. Mardi en fin d'après-midi, les cours se détendent un peu, le baril s'échangeant à 33,20 dollars.Selon les experts, le principal facteur de ce regain de hausse tient à la très forte demande suscitée aux Etats-Unis par le mauvais temps. Les chutes de neige exceptionnelles observées la semaine dernière entraînent en effet une consommation importante de fioul domestique et de gaz naturel.De ce fait, les stocks sont au plus bas. Selon les dernières statistiques du gouvernement américain, les réserves de produits pétroliers raffinés sont actuellement inférieures de 30% à leur niveau de l'année dernière et la situation ne devrait pas s'améliorer dans les semaines à venir.A ces facteurs météorologiques s'ajoutent bien évidemment les considérations géopolitiques. La nervosité grandissante autour de la situation irakienne pèse plus que jamais sur les prix pétroliers: quelle que soit l'issue d'un conflit en Irak, les marchés craignent, dans un premier temps, une sévère perturbation des flux d'approvisionnements dans la région et, en conséquence, une flambée des cours. L'attention des observateurs se focalise désormais sur le projet de nouvelle résolution élaboré par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Espagne, selon laquelle l'Irak a raté "sa dernière chance de se conformer" aux exigences de l'ONU. Cette résolution, qui ouvrirait la porte à une guerre contre l'Irak, ne devrait pas être soumise au vote du Conseil de Sécurité avant encore deux semaines.La France et l'Allemagne ont déjà exprimé leur hostilité à une telle résolution. Mais en attendant, la nervosité ne fait que croître. Et les dernières informations en provenance de Bagdad, selon lesquelles Saddam Hussein refuserait de détruire ses missiles dont la portée est excessive, comme le lui demande Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, ne sont pas pour arranger les choses.
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