Après un début de séance dans le rouge, le marché parisien a renoué avec la hausse dans le courant de la matinée. L'ouverture mitigée des marchés américains a pesé sur l'indice parisien en cette journée des "sorcières", marquée par l'arrivée à échéance des dérivés sur actions et indices à Londres et à New York, mais au final, le CAC 40 gagne 0,8% à 3199,11 points, dans un volume d'affaires de 4,1 milliards d'euros traités sur le SRD, dont 3,78 milliards sur les valeurs de l'indice. Le Footsie prend 0,85% et le Dax 0,41%.La remontée du dollar, à 1,1613 pour un euro, contre 1,1724 hier à New York, a également contribué à tirer les marchés européens vers le haut. De plus, les interrogations suscitées par l'indice de la Fed de Philadelphie semblent avoir cédé la place aux anticipations de baisse des taux de la Réservé fédérale américaine à quatre jours de la réunion de son conseil de politique monétaire. Certains de ses membres envisageraient une détente d'un quart de point, si l'on en croit le Wall Street Journal.En Europe, l'Insee table désormais sur une croissance de seulement 0,8% du PIB de la France cette année, l'institut de conjoncture anticipant par ailleurs une montée du taux de chômage à 9,6% en fin d'année. De son côté, l'Allemagne a annoncé une baisse de 0,3% de ses prix à la production en mai, soit une hausse de 1,3% sur un an. Aucun indicateur américain n'est attendu ce vendredi.EADS gagne 3,51% à 10,92 euros et signe la meilleure performance du Cac 40. Airbus pense pouvoir prendre 60% du marché des avions civils dans les années qui viennent, puis maintenir durablement à distance son rival Boeing. John Leahy, le directeur commercial d'Airbus, a par ailleurs déclaré à Reuters que, sur le long terme, les parts de marché des deux géants de l'aéronautique civile devraient fluctuer entre 40 et 60%.Vivendi Universal progresse de 3,21% à 16,7 euros. Barry Diller, le patron de USA Interactive, a annoncé que son groupe n'était pas candidat au rachat des actifs de Vivendi Universal Entertainment, actuellement en vente. Dans un entretien accordé à Reuters, M. Diller a ajouté que sa société, rebaptisée InterActiveCorp, étudierait toutes les propositions mais qu'elle ne prendrait part à aucun des groupes candidats.Lafarge poursuit sa progression avec un gain de 1,65% à 55,5 euros, au lendemain du lancement de son augmentation de capital.Au SRD, Air France s'adjuge 0,61% à 11,6 euros alors que CAI Cheuvreux a relevé ses recommandations de "sous-pondérer" à "surpondérer" sur quatre compagnies aériennes européennes, dont le transporteur Français. Les autres étant le néerlandais KLM, l'allemand Lufthansa et le britannique British Airways.En revanche, Alstom recule de 2,22% à 3,09 euros. Selon Le Figaro économie, le groupe d'ingénierie a accordé un délai supplémentaire aux candidats à la reprise de sa filiale Transmission et Distribution d'énergie (T&D), alors que de nouveaux repreneurs éventuels, dont Nexans, se sont fait récemment fait connaître. Les candidats auraient désormais jusqu'à la fin du mois pour présenter leurs dossiers, soit une prolongation de dix jours. Egalement à la peine, Béghin-Say baisse de 3,36% à 23 euros. Origny-Naples a annoncé qu'il n'avait toujours par arrêté sa décision quant à une éventuelle offre de retrait, suivie d'un retrait obligatoire (OPRO) sur le solde des titres Béghin-Say.Enfin, parmi les plus forts reculs de la journée, l'éditeur de logiciels Business Objects décroche de 7,53% à 18,92 euros. Le titre, qui a été dégradé par CAI Cheuvreux et Merrill Lynch, pâtit également des perspectives décevantes de son concurrent canadien Cognos. Scor poursuit sa dégringolade entamée hier après l'abaissement de la note de Standard & Poor's. Le titre dévisse de 8,44% à 5,1 euros.Johan Deschamps Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:27

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