Le plan de relance américain dévoilé la semaine prochaine

Même s'il qualifie l'économie américaine de "forte et résistante", George W. Bush veut mettre toutes les chances de son côté pour ne pas manquer le train de la reprise. Un tel cas de figure serait catastrophique dans l'optique de sa réélection en 2004. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre sa volonté de présenter la semaine prochaine un plan de relance pour la première économie du monde encore affectée par la récente récession, les attentats du 11 septembre 2001 et une vague de scandales financiers...Lors d'une conférence de presse tenue dans son ranch texan où il passe les fêtes de fin d'année, le président américain a affirmé que les questions relatives à la détérioration du marché du travail étaient au coeur de ses préoccupations. "Je me fais du souci pour la création d'emplois et je me fais du souci pour ceux qui n'ont pas d'emploi", a-t-il indiqué, précisant que la semaine prochaine il parlerait dans son plan de relance économique "de la façon de s'occuper de ceux qui n'ont pas d'emplois".Le président américain n'a pas voulu en dire plus. Dans les grandes lignes, ce plan dont le montant pourrait avoisiner les 300 milliards de dollars, devrait s'organiser autour de baisses d'impôts et de taxes en direction des particuliers et des entreprises. En novembre, le taux de chômage aux Etats-Unis s'est établi à 6%. Depuis la récession de 2001 et les attentats de la même année, les entreprises américaines ont considérablement coupé dans leurs effectifs. Certaines sociétés emblématiques comme Boeing ont ainsi supprimé plusieurs dizaines de milliers d'emplois.A l'heure actuelle, alors que la reprise économique semble fragile, les groupes américains tendent à privilégier la restauration de leur santé financière. L'investissement et les embauches font les frais de cette frilosité et ce malgré une politique monétaire très accomodante. Sans doute faut-il aussi y voir les conséquences des incertitudes géopolitiques actuelles. L'éventualité d'un engagment militaire américain en Irak pèse sur les perspectives des entreprises. Sur cette question, le président Bush a affirmé qu'il espérait ne pas avoir à aller en guerre contre l'Irak, et que Saddam Hussein désarmerait pacifiquement. "C'est à Saddam Hussein de décider de désarmer. C'est à lui de faire ce choix", a-t-il ajouté, tout en se montrant sceptique sur la bonne volonté du dirigeant irakien. "C'est un homme qui aime se livrer à des jeux", a-t-il fait valoir, ajoutant que les premières indications sur sa volonté à désarmer volontairement "n'étaient pas très positives".
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