L'inflation de la zone euro retrouve les 2%

L'Europe évite pour le moment la déflation. Selon Eurostat, la hausse des prix à la consommation de la zone euro s'est légèrement accélérée en juin. La première estimation montre en effet que le taux d'inflation est de 2% ce mois-ci contre 1,9% en mai. Cette hausse était attendue et repose sur la hausse des prix de 0,3 point en juin enregistrée en Allemagne, notamment grâce aux services. Cette hausse était apparue plutôt encourageante dans la mesure où l'Allemagne est considérée comme l'économie la plus fragile et surtout la plus sensible au risque de déflation. Cette accélération des prix est d'autant plus rassurante qu'ailleurs en Europe l'inflation reste particulièrement faible. En Italie, l'estimation de juin a ainsi montré une stabilité des prix sur un mois (+2,6% sur un an). Rappelons qu'en France, les prix à la consommation ont connu deux mois consécutifs de baisse en avril et en mai. La zone euro semble d'ailleurs s'offrir un bol d'optimisme ces derniers temps. Ainsi, l'indice de confiance économique de la Commission européenne a montré une amélioration d'un point à 98,2 points en juin. La hausse de la confiance est d'ailleurs la même chez les consommateurs et chez les industriels. Mais il convient de garder la tête froide. La Commission elle-même ne s'emballe pas. "Les perspectives économiques à court terme demeurent incertaines", souligne-t-elle ainsi. Il s'agirait donc plutôt d'une pause que d'une reprise. D'ailleurs, la progression de la confiance industrielle est surtout nette en Italie et, d'après Laure Maillard, analyste chez CDC-Ixis, la baisse des taux de la BCE y est pour beaucoup.Cette opinion mesurée est d'ailleurs partagée par la Banque des règlements internationaux (BRI) qui dans son rapport annuel a souligné qu'il était difficile de voir dans l'Europe un pôle de croissance solide. La BRI souligne ainsi que la croissance "s'est ralentie en Europe" en raison du départ des investisseurs européens "qui ont largement financé la croissance américaine". L'institution bâloise regrette cet état de fait qui rend la croissance mondiale "unipolaire", c'est-à-dire centrée sur les Etats-Unis. La BRI plaide donc pour une croissance mondiale "plus équilibrée" et prône des réformes structurelles en Europe pour relancer la croissance.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.