Nouvelle baisse du marché automobile européen en mai

Le marché automobile européen ne parvient pas à retrouver le sourire. Malgré la reprise surprise en mai du marché allemand, la déprime de l'Italie et de la France a eu raison du marché européen dans son ensemble. Ainsi, en mai, les immatriculations de voitures neuves en Europe occidentale ont reculé de 5,2% sur un an, à 1.217.377unités. Sur les cinq premiers mois de l'année, la baisse est de 3,8% en rythme annuel. Reste que les chiffres du mois de mai montrent une nette disparité entre les pays européens. Si le premier marché du vieux continent, l'Allemagne, montre une reprise des immatriculations (+6,9%, mais -0,7% sur les 5 premiers mois de l'année), la France et l'Italie ont montré une nette dégradation de leurs marchés avec des chutes respectives de 13,1% et 13,5%. On notera également la bonne santé des marchés finlandais (+16,3% sur un an) et autrichien (+8,4%) et la déprime du Royaume-Uni (-4,1%), du Portugal (-35%) et du Danemark (-26,3%).Malgré la lueur d'espoir allemande (mais demeurera-t-elle ?), les débouchés restent donc très limités pour les constructeurs. Dans le détail, seuls les constructeurs asiatiques semblent pouvoir tirer leur épingle du jeu. Ainsi, les Japonais ont vu leurs immatriculations progresser de 0,5% sur un an en mai, avec une part de marché qui est désormais de 12,3% contre 11,6% en mai 2002. Mazda réalise la meilleure performance (+45,2% au niveau des immatriculations). Quant aux constructeurs coréens, leur part de marché passe au-dessus des 3% à 3,1% (+0,4 point sur un an), notamment grâce aux bonnes performances de Kia (+47% en termes d'immatriculations sur un an). Pour les autres constructeurs, peu de raisons de se réjouir. Si PSA continue d'améliorer sa part de marché de 0,4 point à 14,7%, ses immatriculations reculent de 2,4%. Même punition pour DaimlerChrysler qui malgré un recul des immatriculations de 2,7% progresse de 0,2 point en termes de parts de marché à 7,1%. Chez Renault, la chute est plus forte que le marché (-8,4%) et le groupe perd 0,3 point de part de marché à 10,5%. Fiat continue à accuser le coup, notamment sous l'effet de la chute du marché italien. Le groupe turinois voit ses immatriculations européennes reculer de 15,9% en mai sur un an. Sa part de marché est en chute de 0,9 point à 7,3%. Sur les cinq premiers mois de l'année, les voitures neuves enregistrées sous une marque du groupe ont baissé de 14,3% sur un an. La baisse atteint 16,4% lorsqu'il s'agit de la marque Fiat elle-même.Le rebond du marché européen n'est donc pas encore à l'ordre du jour. Il faudra sans doute attendre de véritables signes de reprise économique pour voir les consommateurs retrouver le chemin des concessions.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.