L'économie américaine va sans doute mieux mais la machine tarde à reprendre un rythme de croisière satisfaisant. Les chiffres des ventes au détail pour le mois de mai confirment ce diagnostic délivré mercredi soir par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de la publication du Livre beige. Après une baisse de 0,3% en avril (chiffre révisé), les ventes au détail ont progressé de 0,1%. C'est mieux qu'attendu puisque les économistes sondés par Reuters tablaient sur une stagnation. Sur un an, la progression est tout de même de 5,1%.La forte hausse du moral des Américains au mois de mai, consécutive à la fin du conflit en Irak, à la baisse des prix de l'essence et au rebond des marchés d'actions, a donc permis aux consommateurs d'ouvrir un peu plus leur porte-monnaie. C'est particulièrement vrai dans l'habillement, l'ameublement et l'électroménager. La faiblesse de la statistique d'aujourd'hui est principalement due à la baisse des cours du brut dans la foulée de la fin des hostilités en Irak. Cela a entraîné une chute des prix à la pompe, affaiblissant d'autant les ventes. Les ventes des stations-service ont chuté de 4,3% en mai, après une contraction de 5,4% en avril. Hors secteur automobile et hors énergie, les ventes au détail restent cependant bien orientées: +0,6% en mai.Ces chiffres, très significatifs du point de vue de la tenue de la consommation, sont particulièrement regardés par les économistes. Tout comme ceux relatifs au marché du travail. De ce côté, les statistiques hebdomadaires d'inscriptions au chômage sont un peu décevantes. Certes, elles ont baissé de 17.000 à 430.000 pendant la semaine achevée le 7 juin mais elles demeurent supérieures aux attentes des économistes qui tablaient en moyenne sur seulement 425.000 demandes d'allocations chômage pour la semaine dernière. Les entreprises ne paraissent pas encore disposées à relancer l'investissement et les embauches.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:08

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