Les ventes de carburant font flancher la consommation américaine en avril

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Le regain d'activité de mars n'aura pas été confirmé. Les ventes au détail américaines ont fléchi en avril. Et si la consommation du mois de mars (dont la progression a été révisée à la hausse de +2,1 à +2,3%) avait battu des records sur un an et demi, celle du mois d'avril vient aussi de battre des records, mais à la baisse.Attendu en hausse de 0,4% par le consensus Reuters, les ventes au détail se sont finalement tassées de 0,1% le mois dernier. Les incertitudes géopolitiques et les mauvais chiffres de l'emploi ont certainement incité les ménages à rester prudents. La baisse des ventes dans l'habillement (-3,2%) et les grands magasins (-1,4%) en témoigne.Hors ventes automobiles, un indicateur très regardé, les chiffres ne sont pas plus reluisants. Dans cette configuration, les ventes ont reculé de 0,9%, alors que les économistes ne croyaient qu'à un repli de 0,1%. Il s'agit là du plus fort repli depuis la baisse de 1,2% affichée en septembre 2001.En dépit du trou d'air constaté dans l'habillement et les grands magasins, cette dégringolade est surtout imputable aux ventes de carburants. Fortement pénalisés par le reflux des cours du pétrole, elles ont chuté de 5,9%. Un niveau de baisse que cet indicateur n'avait pas, lui non plus, connu depuis l'automne 2001. Ainsi, si l'on exclut les ventes de carburant, on remarque que la consommation a progressé de 0,4%.Et c'est d'ailleurs ce qui rassure. Car, aux yeux des observateurs, ces chiffres ne traduisent finalement pas de profonde méfiance de la part des ménages - dont les dépenses représentent, rappelons-le, les deux-tiers de l'activité américaine."Bien que la baisse de 0,1% contraste avec les estimations de hausse de 0,4%, elle semble essentiellement provenir de la chute des ventes à la pompe", explique un économiste cité par Reuters qui ajoute que cela "reflète le recul des prix des carburants, ce qui est vraiment une bonne chose".