Les derniers développements de la guerre en Irak ont suscité une envolée des marchés d'actions vendredi, en Europe comme aux Etats-Unis. A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq ont clôturé sur de fortes hausses, de respectivement 2,84% et 1,36%. La Bourse américaine a ainsi enregistré sa meilleure performance hebdomadaire de ces vingt dernières années. En fin d'après-midi en Europe, l'Euro Stoxx 50 affichait une progression de 4,28%. La palme des hausses sur le Vieux continent est revenue à la Bourse d'Amsterdam avec +4,98%. A Paris, le CAC 40 a terminé la séance sur un gain de 3,43%. Les investisseurs paraissent estimer que le conflit pourrait se terminer rapidement et sont rassurés quant à la tournure prise par les événements. Les troupes américaines et britanniques progressent en territoire irakien sans rencontrer une trop forte opposition. Elles pourraient arriver à Bagdad "dans trois ou quatre jours", selon un porte-parole de l'armée britannique au Qatar. De surcroît, malgré l'incendie de quelques puits de pétrole, rien n'indique que les infrastructures pétrolières irakiennes soient pour l'instant menacées. Les forces britanniques ont même annoncé qu'elles avaient sécurisé les installations pétrolières stratégiques de la péninsule de Fao. Ces éléments entraînent une nette détente sur les cours de l'or noir. A Londres, sur l'International Petroleum Exchange, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai est repassé sous les 25 dollars pour la première fois depuis le mois de novembre dernier. A la clôture de vendredi, le baril se négociait 24,35 dollars, soit 1,15 dollar de moins que la veille en clôture.Sur le marché des changes, le dollar gagnait encore un peu de terrain. Le billet vert monte puisque le déroulement actuel des opérations militaires conforte les investisseurs dans leur pari initial, à savoir que la guerre sera courte. En fin d'après-midi vendredi, l'euro valait 1,0553 dollar.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:04

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