Accalmie sur le front des prix dans la zone euro

Conformément aux anticipations, les prix se sont assagis en avril. Selon une première estimation d'Eurostat, l'Office européen des statistiques, l'inflation a nettement décéléré en avril à 2,1% sur un an, contre 2,4% le mois précédent.Cette accalmie sur le front des prix s'explique notamment par le net reflux du pétrole: le baril de Brent de mer du Nord vaut aujourd'hui moins de 24 dollars, alors qu'au cours du mois de mars il avait dépassé les 34 dollars. Le ralentissement de la hausse des prix doit également beaucoup à l'appréciation de l'euro, qui limite l'inflation importée. Ce matin, la devise européenne a franchi à la hausse le seuil de 1,11 dollar, signant un plus haut de quatre ans (lire ci-contre).En tombant à 2,1% sur un an, l'inflation se rapproche de l'objectif maximal toléré par la Banque centrale européenne (BCE), à savoir 2%. Pour autant, les économistes ne s'attendent pas à ce que les gardiens de l'euro décident dès la semaine prochaine d'assouplir leur politique monétaire. Lundi, Luca Papandemos, le vice-président de la BCE, a clairement écarté cette hypothèse. Selon lui, les risques généraux pesant sur les perspectives de croissance ne se sont pas accrus depuis la dernière réunion de la Banque centrale où le statu quo monétaire avait déjà prévalu. Il estime au contraire que certains risques "ont même diminué, comme ceux liés aux incertitudes géopolitiques".Il n'en demeure pas moins que l'atonie actuelle de la croissance dans la zone euro et le pessimisme des patrons en Allemagne comme en France devraient conduire la BCE à baisser le loyer de l'argent dans les mois qui viennent.
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