Les Etats-Unis à leur tour frappés par la vache folle

Les Etats-Unis vont-ils à leur tour connaître une crise "de la vache folle"? Hier soir, le département américain à l'Agriculture a indiqué avoir décelé son premier cas suspect d'encéphalite spongiforme bovine (ESB) sur un animal de l'Etat de Washington, au nord-ouest du pays. "Une seule vache a été testée positive", a précisé le secrétaire d'Etat à l'Agriculture Ann Veneman. Le malheureux bovin a été abattu et l'exploitation mise en quarantaine. A noter que des tests complémentaires sont actuellement en cours.Ann Veneman s'est évidemment voulue rassurante. "Nous continuons à avoir confiance dans notre sécurité alimentaire et le risque pour la santé est extrêmement bas". Et pour le prouver, le minsitre a précisé qu'elle dégusterait du boeuf en guise de dinde de Noël. Il en faudra évidemment plus pour rassurer les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Cette nuit, le Japon, puis la Malaisie, Taïwan, Singapour et la Corée du Sud ont annoncé un embargo sur la viande bovine américaine. Ils ont été imités dans la journée par l'Afrique du Sud, le Brésil et la Russie. De son côté, le Mexique a décidé de "fermer momentanément" ses frontières aux bovins américains. En Europe, la Commission a estimé que les mesures de précaution actuellement en vigueur sont "appropriées", mais a prévenu qu'elle suivait "de près" la situation.Ces interdictions en Asie sont un coup dur pour toute l'industrie du boeuf américain dont le chiffre d'annuel est évalué à 40 milliards de dollars. Le Japon à lui seul représente 32% des exportations américaines. Quant à la Corée du Sud, où les deux tiers du boeuf consommé sont américains, elle représente 25% des ventes de boeuf américain à l'étranger. Du coup, de nouveaux débouchés pourraient s'ouvrir pour d'autres pays, comme l'Asutralie. A la Bourse de Sidney, l'action de l'éleveur bovin Australian Agricultural Co. a gagné 13%. En revanche, les grands du boeuf américain comme McDonald's ont subi le contrecoup de cette annonce. A New York, l'action du roi du hamburger cédait 7,44% mercredi après-midi. "La consommation de boeuf va sans doute baisser rapidement aux Etats-Unis", explique en effet à Bloomberg un expert australien.De leur côté, les économistes semblent pessimistes pour l'agriculture américaine, mais ne redoutent pas de contagion pour l'ensemble de l'économie. Carl Tannenbaum, chef économiste chez LaSalle Bank à Chicago estime que ce premier cas de "vache folle" américaine devrait "afffecter lourdement" le secteur, tout en précisant que l'impact sur l'ensemble de l'économie américaine devrait être restreint.
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