Un peu plus de trois après avoir annoncé son choix d'acheter 48 chasseurs F-16 à l'américain Lockheed Martin, la Pologne a signé vendredi l'accord définitif réglant cette transaction d'un montant de 3,5 milliards de dollars. La conclusion de cette affaire au lendemain du sommet européen d'Athènes consacrant l'élargissement de l'Union européenne à 10 nouveaux membres, dont la Pologne, illustre parfaitement la position ambiguë de cette dernière. Varsovie est tiraillée entre sa fidélité aux Etats-Unis et à l'Otan (dont elle est membre depuis 1999) et celle à l'Union européenne à laquelle elle adhèrera l'an prochain.Ce contrat souligne également la capacité des Etats-Unis de remporter des marchés, au regard de l'absence de stratégie commune européenne dans le domaine de la défense. Le Français Dassault et le Suédois Saab voient ainsi leur échapper une commande très appréciable, au moment où les marchés à l'exportation sont relativement rares. Il faut néanmoins indiquer que pour l'emporter les Américains ont "mis le paquet" puisque qu'en contrepartie de ce contrat, les Etats-Unis ont pris des engagements d'investissements en Pologne pour une "valeur estimée qui dépasse les 12 milliards de dollars", selon un communiqué commun du ministère de l'Economie et de Lockheed Martin. Selon les termes du contrat, seize premiers appareils seront livrés à la Pologne en 2006. Quant aux projets d'investissements, ils doivent être réalisés sur 10 ans à partir de 2003 alors que les paiements liés à l'achat d'avions doivent être réalisés à partir de 2010, ajoute le texte.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:05

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