Stabilité du moral des Américains

Après avoir nettement rebondi en avril et un peu plus modérément en mai, le moral des Americains se stabilise. En juin, l'indice de confiance des consommateurs établi par le Conference Board est ressorti à 83,5, après 83,6 en mai (chiffre révisé, après une première estimation à 83,8). Cette consolidation était largement attendue par les milieux économiques. En revanche, les observateurs seront sans doute heureusement surpris par les indications que donne cette enquête sur les attentes des ménages américains. En effet, le sous-indice des anticipations des consommateurs a nettement progressé à 95,9 contre 94,5 en mai.Et cette tendance devrait se confirmer dans l'avenir puisque selon Lynn Franco, directrice du Centre de recherche du Conference Board, "le récent retournement de tendance sur les marchés boursiers et le tassement des inscriptions au chômage devraient maintenir les attentes des consommateurs sur leurs niveaux actuels". Pour Lynn Franco, ce pourrait donc être le signe qu'un climat économique plus favorable se profile pour les Etats-Unis. Cette enquête est particulièrement suivie dans la mesure où elle permet d'anticiper l'évolution de la consommation outre-Atlantique. Ce moteur est essentiel pour la croissance américaine. Avec la fin de la guerre en Irak, la baisse des prix du pétrole et les effets escomptés des réductions d'impôts annoncées par l'équipe Bush, les Américains trouvent sans doute matière à renouer avec une confiance plus solide et ne devraient donc pas faire défaut au deuxième semestre. Ce diagnostic conforte le camp des économistes qui estiment que demain soir, à l'issue de sa réunion de deux jours, la Réserve fédérale américaine (Fed) ne procédera qu'à un assouplissement modéré de sa politique montéaire. Autrement dit, la Fed pourrait décider de ne baisser le loyer de l'argent que d'un quart de point. Un statu quo n'est pas envisageable dans la mesure où les autorités monétaires américaines ont, par leurs propos récents, largement entretenu l'espoir d'une nouvelle réduction des taux d'intérêt.
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