Après deux mois consécutifs de baisse, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont montré en janvier des signes de redressement. Cet indicateur est particulièrement regardé par les marchés dans la mesure où il fournit de précieux renseignements quant à l'évolution de l'investissement des entreprises. Le mois dernier, les commandes de biens durables ont progressé de 3,3%, une hausse supérieure aux attentes des analystes sondés par Reuters qui s'attendaient en moyenne à un gain de 1,3%.A noter qu'en dehors des avions, les commandes de biens non-militaires, qui sont considérées comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises, ont même augmenté de 5,4% après une baisse de 0,6% en décembre.Cette statistique devrait être bien accueillie par les marchés d'actions, même si ces derniers continuent d'être principalement focalisés sur la question irakienne. Cette hypothèque continue en effet de peser sur les décisions stratégiques des compagnies américaines. Néanmoins, il faut rester prudent après la publication de cette statistique des biens durables, dont l'une des caractériques est sa très grande volatilité. De plus, les dernières enquêtes réalisées au sein des sociétés montraient plutôt un penchant pour l'attentisme tant que les incertitudes géopolitiques ne seraient pas levées. Autrement dit, une hirondelle ne fait pas le printemps, et une statistique encourageante ne suffit pas à prouver la réalité de le reprise aux Etats-Unis. A ce titre, l'autre publication intervenue cet après-midi outre-Atlantique démontre bien la fragilité de la conjoncture dans la première économie mondiale. Les demandes hebdomadaires d'inscriptions au chômage ont augmenté de 11.000 à 417.000 au cours de la semaine achevée le 22 février. Ces chiffres sont supérieurs aux prévisions des analystes qui tablaient sur 390.000 demandes hebdomadaires d'allocations chômage pour cette période, et ont atteint le niveau le plus élevé depuis la semaine achevée le 14 décembre 2002.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:03

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