La consommation des ménages américains, on l'a répété à de nombreuses reprises, est bien pour l'instant le moteur indéfectible de la croissance américaine. Malgré une morosité persistante de l'activité, les dépenses des Américains continuent de progresser même si le rythme est un peu moins élevé que par le passé. En mai, comme avril, ces dépenses ont progressé de 0,1%. Dans le même temps, les revenus s'accroissent plus vite, avec une hausse de 0,3% en mai après 0,2% avril. Ce qui signifie que les Américains font pour l'instant le choix de restaurer leur situation financière. Le taux d'épargne remonte à 3,5% contre 3,4% en avril, et atteint ainsi son plus haut niveau depuis le mois de février. Avec les baisses d'impôts annoncées par l'administration Bush, les revenus des ménages vont continuer à augmenter. Cette épargne quelque peu reconstituée fournit l'assurance, selon certains économistes, du dynamisme futur de la consommation. Celle-ci, comme l'ont montré les chiffres définitif de la croissance au premier trimestre, demeure le soutien principal de l'activité aux Etats-Unis.Et pour que cette consommation reste fidèle au rendez-vous, il est nécessaire que les Américains aient confiance en leur avenir, notamment professionnel. Des signes de stabilisation du marché du travail ont été perçus récemment par la Réserve fédérale, et cela peut en partie expliquer la dégradation moins importante que prévu de l'indice de confiance des consommateurs tel qu'il est établi par l'Université du Michigan. Donné dans sa version préliminaire à 87,2, cet indicateur ressort finalement à 89,7, soit en retrait de seulement 2,4 points par rapport au mois de mai.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:09

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