L'industrie américaine montre des signes de reprise

L'industrie américaine, environ 17% du produit interieur brut du pays, verrait-elle le bout du tunnel ? Au vu de la statistique publée ce vendredi, on peut l'espérer. L'indice d'activité industrielle dans le Middle West des Etats-Unis (région de Chicago) s'inscrit en effet en nette hausse à 52,2 en mai contre 47,6 en avril. L'indice repasse ainsi au-dessus du seuil de 50 qui délimite expansion et contraction de l'activité. Les économistes considèrent généralement que cet indicateur préfigure le résultat de l'enquête nationale menée par l'ISM, et dont le résultat de mai sera publiée lundi. Entrée dans une phase de contraction au mois de mars, l'industrie américaine supprime des emplois par milliers et ses difficultés pèsent de manière importante sur les perspectives de l'économie américaine.Pour les plus optimistes, la progression de l'indice de Chicago signifie que l'industrie dans son ensemble pourrait renouer rapidement avec la croissance: fin des licenciements, reprise des investissements, ménages enclins à consommer... La première économie mondiale serait ainsi relancée. Sur le marché des changes, le dollar profite de ces chiffres pour se redresser vis à vis de l'euro. La monnaie européenne est retombée sous 1,18 dollar vendredi en fin d'après-midi; Malgré tout, il paraît un peu prématuré de s'emballer comme en témoignent d'autres statistiques publiées également vendredi. Ces chiffres concernent les ménages. En avril, les revenus de ces derniers ont stagné en avril et leurs dépenses se sont contractées de 0,1% (après une hausse de 0,8% en mars). ce dernier élément laisse craindre que la demande des ménages des Américains ne s'essouffle, traduisant les préoccupations des consommateurs pour leur emploi. Ce serait un problème grave pour la première économie mondiale, puisque la consommation est le principal pilier de la croissance. Cependant, pour se rassurer, les marchés disposent d'une troisième statistique: la version définitive de l'indice de confiance du consommateur américain de l'université du Michigan. Celui-ci affiche une nette hausse à 92,1 pour mai, après 86 en avril. Après un plus bas septembre 1993 touché en mars, c'est le deuxième mois de rebond de l'indicateur, désormais à son plus haut niveau depuis près d'un an. Après la fin de la guerre en Irak, les ménages américains veulent croire en une amélioration de la conjoncture économique malgré un marché de l'emploi très morose. Le mois de mai est le premier mois plein ayant suivi l'arrêt des hostilités en Irak, qui a favorisé une nette remontée des marchés boursiers. A noter que la progression de mai est essentiellement dûe à l'envolée de la composante relative aux anticipations des ménages, cette dernière s'est appréciée de 17,5 points.
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