Le SRAS semble peu à peu reculer

L'Asie en aurait-elle fini avec le Syndrome respiratoire aigu sévère ? Cette forme de pneumonie qui a infecté 8.500 personnes, en a tué 800 et qui a eu de graves conséquences économiques dans la région semble en effet marquer le pas. Ainsi, à Hong-Kong et en Chine continentale, les autorités sanitaires ont indiqué qu'aucun nouveau cas et aucun nouveau décès n'ont été signalés ces dernières vingt-quatre heures. Plus significatif encore, l'OMS a décidé de lever ses mises en garde concernant les voyages à Taiwan.Cette décision de l'OMS est importante compte tenu de l'importance de la propagation du SRAS dans l'île. La Chine nationaliste est en effet le troisième pays le plus touché par l'épidémie après la Chine et Hong Kong. 697 cas y ont été recensés et 83 personnes ont succombé. L'OMS avait déconseillé tout voyage à Taipei, la capitale, le 8 mai et avait étendu son avis à l'ensemble de l'île le 21 mai. Mais pour la deuxième journée consécutive ce mardi, aucun nouveau cas, ni aucun nouveau décès n'avaient été signalés à Taiwan. L'OMS avait déjà assoupli ses conseils de prudence la semaine dernière à l'encontre de Taiwan. Le représentant de l'organisation en Asie a indiqué que la situation s'était "significativement améliorée" dans l'île et a tenu à saluer "le travail magnifique réalisé par le gouvernement et la population". Une remarque d'autant plus importante pour les autorités taiwanaises que l'OMS ne reconnaît pas officiellement l'Etat de Chine nationaliste. Depuis 1971, un seul Etat chinois, la République populaire de Chine, est en effet reconnu par les instances internationales.Hors d'Asie, on a pu également constater une décrue de la maladie. Selon les autorités sanitaires de l'Ontario, le Canada comptait 48 cas de SRAS mardi, soit six cas de moins que lors du précédent bilan diffusé lundi. L'OMS met cependant en garde contre tout excès d'optimisme. "Il est vital de maintenir un niveau élevé de vigilance", indique ainsi l'institution internationale qui rappelle qu'un "seul cas isolé et non détecté peut rallumer un nouveau foyer". Il faudra donc sans doute attendre encore un peu pour proclamer la fin de l'épidémie.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.