Les actifs américains de Vivendi Universal très convoités

Les grandes manoeuvres autour des actifs américains de Vivendi Universal (VU) prennent de l'ampleur. La liste des groupes potentiellement attirés s'allonge. Selon le Wall Street Journal, plusieurs grands groupes américains seraient intéressés par des actifs comprenant Universal Music, les studios de cinéma Universal, les chaînes de télévision du réseau USA Networks et des parcs à thème.Pour le quotidien américain, Liberty Media, Metro-Goldwin-Mayer (MGM) et NBC (réseau appartenant à General Electric) seraient en lice. A ces trois postulants, il faut ajouter la candidature du milliardaire américain Martin Davis. Ce dernier s'apprêterait à faire une nouvelle offre après celle émise en fin d'année dernière de 20 milliards de dollars, dont 5 milliards de reprise de dette. VU avait jugée cette proposition insuffisante mais avait laissé la porte ouverte à de nouvelles discussions.Pour l'instant, la direction de VU assure n'avoir aucun commentaire à faire sur ces questions mais la compétition qui s'annonce pour le rachat des actifs américains de VU relance les scénarios quant à l'avenir de cette branche. Le Wall Street Journal précise d'ailleurs qu'un conseil d'administration du groupe français se réunira d'ici la fin du mois de janvier pour examiner la situation et les alternatives qui s'offrent à lui. Jusqu'à présent, trois hypothèses étaient régulièrement envisagées: la cession à un tiers, le renforcement de USA Interactive - le groupe détenu par Barry Diller est actionnaire de VU Entertainment à hauteur de 5,5% -, et le statu quo, selon lequel VU garderait ses activités américaines en l'état ce qui ne manquerait pas de poser des problèmes quant à la politique de désendettement du groupe.VU a fait le point la semaine dernière sur sa situation financière, indiquant que son endettement net à la fin décembre 2002 était de 13 milliards d'euros. Le groupe, qui va devoir faire face à un certain nombre d'échéances en 2003, chiffrées à 5 milliards par la société de Bourse Aurel Leven, ne peut faire l'économie de nouvelles cessions. Vendredi, la presse se faisait l'écho de l'intention du groupe de céder sa branche de jeux vidéo VU Games (lire ci-contre). Cette opération pourrait lui permettre d'encaisser entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros.A la Bourse de Paris, le titre Vivendi Universal après avoir progressé en début de journée, s'est ensuite replié pour terminer la séance en baisse de 2,53% à 16,57 euros.
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