L'activité de PPR au ralenti

Guerre en Irak, SRAS, grèves des transports en France. Le deuxième trimestre n'a guère été favorable à PPR. Et évidemment, le chiffre d'affaires du groupe se ressent de cette situation. Il s'est établi ainsi pour les trois mois compris entre avril et juin à 5,97 milliards d'euros, soit une baisse de 9,7% par rapport à la même période l'an dernier. Un chiffre qui mérite cependant d'être corrigé, car à périmètre et taux de change comparables, ce chiffre d'affaires progresse modestement de 0,5% sur un an au cours du trimestre. Il n'en reste pas moins que ce chiffre est inférieur aux attentes des analystes qui, en moyenne, prévoyait un chiffre d'affaires trimestriel à 6,13 milliards d'euros.En termes réels, le chiffre d'affaires des deux grands pôles du groupe, la vente grand public et le luxe sont en baisse. Mais c'est évidemment le luxe qui est le plus touché avec une baisse des ventes en réel de 6,7% et en comparable de 1,7%. Dans son communiqué, le groupe avance les causes désormais classiques de ce ralentissement : guerre en Irak et SRAS. Le deuxième trimestre a été particulièrement difficile pour Gucci dont le chiffre d'affaires a reculé de 13,6% sur un an. Les marchés européens (-21,3%) et américains (-11,6%) étant particulièrement touchés.Dans le secteur de la distribution grand public, le trimestre apparaît comme très inégal. L'ensemble de ce pôle voit son chiffre d'affaires progresser en termes comparables de 2%, mais reculer en termes réels de 1,6%. La croissance dans ce domaine semble reposer surtout sur la FNAC dont le chiffre d'affaires trimestriel progresse de 6,9% en réel et de 7,3% en comparable. En revanche, le Printemps a vu ses ventes trimestrielles baisser de 3,3% en termes comparables. De même, le chiffre d'affaires de Conforama s'effrite (-0,7% en réel et -0,3% en comparable). Enfin l'enseigne Redcats, très présente aux Etats-Unis, est touché de plein fouet par la hausse de l'euros. Ses ventes progressent de 0,7% en termes comparables, mais après effets de change, elles sont en chute de 7,7%. Globalement, le "nouveau PPR", débarrassé de son pôle professionnel (Rexel, bois et Guilbert) affiche une baisse réelle de ses ventes de 2%, mais une hausse de 1,7% en termes comparables. Le président du directoire de PPR dans son communiqué se réjouit donc de "l'assise solide" dont bénéficie ce "nouveau PPR". Mais la reprise de la consommation en Europe et un climat géopolitique plus apaisé seront sans doute les deux conditions pour que cette base puisse donner le meilleur d'elle-même.A la Bourse de Paris, le titre PPR a cédé 2,67% dans les premiers échanges à 65,60 euros.
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