Fusion boursière au nord de l'Europe

Par latribune.fr  |   |  457  mots
Les concentrations reprennent leur cours au sein des Bourses européennes. Mardi, la Bourse suédoise OM AB a annoncé le lancement d'une OPA amicale sur HEX, la Bourse d'Helsinki, dont elle détient déjà 15,6%. L'opération se fera par actions et par cash. 2,5 actions OM seront ainsi échangées contre chaque action HEX, ce qui permet d'évaluer la transaction à 172 millions d'euros et de valoriser HEX à 231 millions d'euros. OM s'était fait connaître sur le plan européen en 2000 lorsqu'il avait tenté de prendre le contrôle de la Bourse de Londres de façon agressive. L'objectif de cette fusion est, selon le directeur général de OM, Per Larsson, de devenir plus compétitif en partageant les coûts. Selon un opérateur du marché de Stockholm cité par Bloomberg, la nouvelle entité ne pourra certes pas jouer les premiers rôles en Europe, mais elle peut consolider l'ensemble des marchés financiers du Nord du continent et de la zone baltique. Une ambition confirmée par les deux sociétés qui, dans un communiqué évoquent "un premier pas vers un marché nordique et baltique intégré". Les autres marchés de la région vont donc être "invités" à participer à l'intégration des deux places "par des fusions ou de nouvelles coopérations".Cette fusion a d'ores et déjà enthousiasmé la Bourse de Copenhague. Son directeur, Hans-Ole Jochumsen a salué "un jour de fête pour toutes les Bourses nordiques qui vont avoir une plate-forme et un système commun et qui seront ainsi plus attractives et plus visibles". Certes, Hans-Ole Jochumsen a indiqué que la Bourse danoise n'était pas intéressée par une fusion dans l'immédiat. "Mais nous ne l'excluons pas", a-t-il ajouté. Cette évolution vers un marché financier nordique est en effet déjà engagée aujourd'hui à travers Norex, un marché de valeurs commun aux Bourses de Stockholm, Oslo, Copenhague, Reykjavik, développé par OM. L'acquisition d'HEX va permettre d'étendre encore l'influence d'OM puisque HEX possède déjà les Bourses de Riga (Lettonie) et de Tallinn (Estonie). Les synergies réalisées grâce à cette fusion devraient s'élever d'ici trois ans à 180 millions d'euros par an. La fusion devrait cependant coûter dans un premier temps 360 millions d'euros.Victimes de la chute du marché des télécoms, les Bourses nordiques sont actuellement dans une situation financière délicate. OM a en effet accusé une perte de 8 millions d'euros, soit trois fois plus qu'en 2001. Parallèlement, la capitalisation de HEX est passée en trois ans de 430 milliards d'euros à 144 milliards d'euros. L'annonce de cette fusion n'a pas rassuré les marchés. Le titre OM à Stockholm a perdu 1,89% à 52 couronnes suédoises, mardi.