La Chine n'en finit pas d'attirer les multinationales. DaimlerChrysler a ainsi annoncé la signature d'un accord avec le constructeur local Beijing Automotive (BAIC). L'accord prévoit la construction d'une grande usine près de Pékin. Le groupe a annoncé que cette unité de production devrait ouvrir 18 mois après l'accord du gouvernement chinois. Elle devrait atteindre une production de 25.000 unités par an en 2012. Par ailleurs, Daimler Chrysler et BAIC se sont engagés à restructurer leur filiale commune Beijing Jeep pour faire face à la concurrence de Volkswagen, notamment, sur ce marché. En tout, DaimlerChrysler devrait débourser pas moins d'un milliard d'euros pour se renforcer dans l'Empire du Milieu."Cet accord est une étape très importante pour nous", a martelé le président du groupe Jürgen Schrempp, avant d'ajouter qu'une "partie essentielle de la stratégie du groupe est d'affirmer son engagement à long terme en Chine". Et pour cause: le marché automobile chinois explose: le groupe a vendu 8.000 unités en 2002 et prévoit 10.000 nouvelles immatriculations cette année. L'ensemble du marché a, quant à lui, progressé l'an passé de 56% à 1,13 million de véhicules vendus. Des chiffres qui font d'autant plus envie que le consommateur chinois commence à gagner de plus en plus de pouvoir d'achat. "Le marché des voitures de luxe va progresser fortement grâce à la classe des entrepreneurs enrichis par la croissance économique", explique ainsi à Bloomberg l'expert local en automobile Yale Zhang.Du coup, il était essentiel pour Daimler de ne pas rater le coche. D'autant que ses concurrents allemands ont mis récemment la pression sur la firme de Stuttgart. BMW, par exemple, a créé en mars une joint venture avec Brilliance China Automotive pour renforcer sa production en Chine. Quant à Volkswagen, il est actuellement le leader incontesté du marché chinois, notamment sur le segment du luxe avec Audi. DaimlerChrysler se devait donc de réagir.Jürgen Schrempp se plaint de la guerre des prixLe président de DaimlerChrysler a confirmé dans une interview au Spiegel de lundi sa prévision d'un résultat opérationnel de 5 milliards d'euros pour l'ensemble de l'année 2003. Mais il n'a pas caché que Chrysler restait une épine dans le pied du groupe. "Nous nous efforçons de réaliser cette année un résultat opérationnel positif", s'est-il contenté de dire avant d'avouer que "la tâche sera difficile en raison du possible durcissement de l'environnement compétitif aux Etats-Unis". Il est vrai que désormais les ristournes sur les ventes de voitures atteignent ou dépassent 2.500 dollars par véhicule.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:41

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