A huit jours de l'annonce de ses résultats du deuxième trimestre, le numéro un mondial de l'aéronautique et de la défense a annoncé mardi matin une provision de 1,1 milliard de dollars, ou 87 cents par action, au deuxième trimestre, à cause des difficultés que traverse sa division spatiale. Selon un communiqué paru mardi, Boeing explique que ses programmes de construction de lanceurs et de satellites subissent la baisse de la demande globale. 835 millions de dollars seront ainsi provisionnés pour le programme Delta IV, le lanceur de Boeing. Le groupe, explique qu'après avoir connu une période faste dans les années 90, il est maintenant confronté non seulement à la baisse de la demande, mais aussi à une offre croissante, en raison de la naissance de nouveaux constructeurs.En conséquence, Boeing a décidé au second trimestre qu'il allait abandonner les lancements commerciaux pour se concentrer sur les commandes du gouvernement. Ainsi, le constructeur ne procèdera à aucun des lancements civils qui étaient prévus ces cinq prochaines années. Les missions gouvernementales constituaient 54% des commandes de Boeing fin 2002.Sur les 1,1 milliard de charges passées au second trimestre, 265 millions de dollars, soit 21 cents par action, doivent couvrir l'augmentation des coûts des satellites en cours de construction de Boeing Satellite Systems ainsi que des dépréciations de stocks.Signe que les temps sont durs pour les constructeurs, Loral, un autre constructeur américain de satellites, s'est placé un peu plus tard ce mardi sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Il a ainsi pu vendre six appareils à son concurrent Intelsat pour 1,1 milliard. Une somme qui remboursera en totalité ou en partie ses 959 millions de dollars de dettes.Reste à savoir ce que l'annonce inopinée de Boeing augure pour les résultats trimestriels. qui seront annoncés mercredi prochain. Le consensus tablait jusqu'à présent sur un bénéfice par action de 45 cents. Le marché, lui, sanctionne, et le titre perd 3,88% à 33,24 dollars, en fin de matinée à New York.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:30

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