Philips modère ses ambitions pour 2003

Les nouvelles déclarations du PDG de Philips, Gerard Kleisterlee, à propos de ses ambitions de croissance et de ses prévisions de résultats pour 2003 n'ont pas tellement séduit les investisseurs. Après la parution de ses propos dans la presse néerlandaise, le titre Philips perdait en matinée 6,74% à 17,02 euros. Le titre finit toutefois en hausse de 1,85% à 17,62 euros, dans le sillage du rebond des marchés. La veille, il avait cédé plus de 5%, après que le PDG se soit exprimé sur de nouvelles réductions des coûts dans le Financial Times.Gerard Kleisterlee a en effet modéré son discours sur les ambitions de croissance du groupe cette année. Jusqu'à présent, il s'était fixé comme objectif une progression de ses ventes d'environ 10% pour une période allant de 3 à 5 ans. Sauf qu'il ne s'était jamais déterminé sur une échéance. Beaucoup d'observateurs avaient d'ailleurs émis des réserves sur ces ambitieux objectifs. Et en effet, en ce début 2003, le PDG a fait un pas en arrière. "Si nous réussissons à atteindre un taux de croissance aux alentours des 5%, ce sera déjà bien, je pense. Les 10% ne sont pas un chiffre sacré", a-t-il déclaré au quotidien néerlandais, De Telegraaf.A l'époque où le groupe avait défini un objectif de hausse de 10%, l'économie avait un taux de croissance de 4 à 5%. Aujourd'hui, la conjoncture stagne. "Nous devons donc être un peu plus modeste", a-t-il justifié dans le quotidien, tout en précisant qu'il maintenait un objectif de croissance de 10% "pour le long terme".Gerard Kleisterlee a également affirmé que le groupe publierait en 2003 un bénéfice opérationnel, et non pas un bénéfice net comme l'a écrit le De Telegraaf. Il a donné cette précision en marge du Consumer Electronics Show de Las Vegas qui s'ouvre aujourd'hui. En 2001, le groupe avait publié une perte record de 2,6 milliards d'euros et avait engagé une plan drastique de réduction des coûts qui a abouti à la suppression de 36.000 emplois. En 2002, Philips, qui publie ses résultats définitifs en février, sera encore en perte au niveau du résultat net, mais dans le vert avant amortissement des survaleurs et autres charges expectionnelles. Au troisième trimestre 2002, le déficit net était encore de 330 millions d'euros.
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