Jürgen Dormann quittera-t-il la direction d'ABB? L'ancien dirigeant d'Aventis, qui a repris les rênes du conglomérat helvético-suédois, il y a un an a indiqué qu'il pourrait quittre son poste de directeur général dès que l'entreprise sera "à nouveau sur les rails" pour se concentrer sur ses fonctions (non exécutives) de président. Cette annonce, publiée dans une interview accordée à l'hebdommadaire suisse Cash, a fait l'effet d'une bombe sur les marchés. En fin d'après-midi, le titre ABB reculait de 4,16% à 7,83 francs suisses. Il est vrai que l'homme est devenu le symbole du redressement de ce groupe surendetté à qui on promettait jadis un avenir bien incertain. Jürgen Dormann est parvenu à réduire les coûts et à mettre en place un programme importants de cessions d'actifs permettant d'envisager avec plus de sérénité la réduction de la dette immense de 8,6 milliards de dollars contractée par le groupe d'ingénierie. Mais le travail est loin d'être achevé: le réglement à l'amiable sur l'affaire de l'amiante n'est pas encore réglé et la division parapétrolière OGP n'est pas encore cédée officiellement. Du coup, "personne ne veut qu'il s'en aille maintenant", indique à Bloomberg Alex Migliorini, analyste chez Pictet. D'où la réaction du marché. Du côté d'ABB, on rappelle qu'il est peu probable que l'actuel PDG quitte le groupe avant la fin du programme de restructuration. Mais un porte-parole ajoute que Jürgen Dormann avait déjà déclaré être décidé à quitter son poste au bout d'environ deux ans. "Nous avons déjà quelques idées concernant les candidats possibles [à la succcession de Jürgen Dormann], et il y a plusieurs éléments stratégiques qui, dans l'esprit du président, devront être acceptés par le successeur choisi", a conclu ce porte-parole. A noter, par ailleurs, que Jürgen Dormann a confirmé à Cash que le division OGP devrait être cédé "dans quelques jours". Un consortium privé mené par JP Morgan devrait racheter cette activité pour environ 900 millions de dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:46

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