Vodafone veut racheter les minoritaires de ses filiales européennes

L'opérateur télécoms Vodafone n'abandonne pas son idée de se renforcer en Europe, après l'échec de sa tentative de prise de contrôle de Cegetel (lire ci-contre). Le groupe britannique veut proposer le rachat des participations minoritaires de trois de ses filiales européennes, basées en Suède, au Portugal et au Pays-Bas. Montant total de l'opération: environ 2 milliards d'euros.Vodafone compte donc offrir 45 couronnes suédoises par titre Europolitan qu'il ne détient pas encore. Pour posséder 100% du capital, il doit racheter 25,3% des actions. Il veut également acquérir 22,4% de Libertel, l'opérateur basé aux Pays-Bas, au prix de 11 euros par titre, et 38,6% du portugais Telecel à 8,50 euros par action. "Vodafone s'attend à ce que ces offres, si elles sont effectivement réalisées, soient relutives", explique l'opérateur dans un communiqué, ajoutant que l'opération sera financée par ses facilités bancaires existantes et sa trésorerie. Vodafone a entamé le rachat des minoritaires en novembre dernier avec la reprise d'une part supplémentaire de la branche grecque Panafon, en portant sa participation à 63%. Il affirme cependant dans un communiqué ne pas avoir l'intention de monter à 100% du capital dans cette filiale, ni d'ailleurs dans ses branches américaine, japonaise et canadienne. Aux Etats-Unis, Vodafone détient 45 % de Verizon Wireless. Au Japon, il possède 69,7% de l'opérateur mobile J-Phone et 66% de sa maison mère Japan Telecom, troisième opérateur japonais de téléphonie fixe.L'opérateur tente ainsi de se rattraper après l'échec de la tentative de prise de contrôle de Cegetel. En septembre dernier, suite à la fin du pacte d'actionnaires de l'opérateur français, le groupe dirigé par Chris Gent, présent à 15% dans Cegetel, avait proposé dans un premier temps le rachat des parts détenues par BT Group et par l'américain SBC. A la suite de quoi, il avait également proposé à Vivendi Universal, à l'époque au bord de l'étranglement financier, la reprise de ses 44%. Mais le groupe français, sous la direction de son nouveau PDG Jean-René Fourtou, s'est accroché coûte que coûte à cette filiale fortement génératrice de cash-flow. Après des semaines de bras de fer, Vivendi, qui possédait un droit de préemption sur les parts de BT Group et de SBC, l'a finalement emporté, privant alors Vodafone d'une place prépondérante sur le marché français.A Londres, le titre Vodafone gagne 1,23% en fin d'après-midi, à 123,50 pence.
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