La vigueur de la couronne norvégienne pèse sur les résultats de Norsk Hydro

Un mois après avoir annoncé le spin-off de sa division engrais et moins de deux semaines après le lancement de l'OPA d'Alcan sur Péchiney, le conglomérat industriel Norsk Hydro a présenté des résultats bien décevants pour le deuxième trimestre 2003. Le résultat opérationnel trimestriel a ainsi reculé sur un an de 9,02% à 4,62 milliards de couronnes norvégiennes (environ 559 millions d'euros). Un chiffre inférieur aux attentes des analystes. Le consensus Reuters se situait en effet à 4,67 milliards de couronnes. Déception également du côté des ventes. Le chiffre d'affaires trimestriel a diminué en effet de 8,7% à 40,58 milliards de couronnes (4,85 milliards d'euros). Quant au résultat net avant impôt, il recule de 53% à 3,28 milliards de couronnes (392 millions d'euros), bien loin du consensus Reuters qui se situait à 4,72 milliards de couronnes. Première source de difficultés pour Norsk Hydro, le taux de change. La couronne s'est appréciée de 17% par rapport au billet vert sur un an au cours du trimestre. Une évolution qui a lourdement pesé sur le chiffre d'affaires, mais aussi sur les résultats du groupe. Norsk Hydro n'a pas pu par exemple profiter de la hausse de 4,44% en moyenne du prix en dollars de l'aluminium sur le trimestre. En couronnes en effet, le prix a baissé de plus de 10%. Dans un contexte de demande faible, cet handicap n'a pas pu être comblé et le résultat d'exploitation trimestriel de la division aluminium a reculé de 20,67% en un an.Autre élément particulièrement négatif, l'importance des charges exceptionnelles. Le parlement norvégien a réduit le montant des aides concernant la mise hors service des plates-formes d'extraction en off-shore. Une évolution qui a forcé le groupe à passer une provision exceptionnelle de 2,38 milliards de couronnes (284 millions d'euros) qui a lourdement pesé sur le résultat net. Pour beaucoup d'analystes, la déception des résultats du groupe repose sur cette charge. "Ces résultats sont neutres dans mon esprit", indique ainsi à Reuters un analyste norvégien avant d'ajouter : "je ne vois aucun drame dans ces résultats".Et il est vrai que la division Pétrole et Gaz du géant norvégien, la plus rentable, se défend bien. Son résultat opérationnel reste pratiquement stable (-0,9%) grâce à une production pétrolière presque inchangée (484.000 barils équivalent-jour contre 485.000 barils équivalents-jour un an auparavant). Quant à sa division Engrais, son résultat opérationnel est en progression de 3% et dépasse celui de la branche aluminium. Du coup, le titre résiste plutôt bien. Il n'a perdu lundi que 0,85% à Oslo à 370,5 couronnes.
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