Diageo affiche un optimisme très mesuré

Optimiste... mais pas trop. A l'occasion de la présentation de ses résultats annuels (à fin juin), Diageo a souligné que, malgré quelques signes encourageants, il était un peu tôt pour savoir si l'exercice qui vient de débuter serait bien meilleur que le précédent. "Il y a quelques signes montrant que les conditions de marché s'améliorent en Amérique du Nord, en Grande-Bretagne et en Espagne, mais de toute évidence un rebond plus généralisé sera nécessaire pour conclure qu'il y a un retournement durable", explique le communiqué du leader mondial des spiritueux.En d'autre termes, les temps sont encore incertains. Et Nick Rose, le directeur financier, a ainsi indiqué qu'il ne prévoyait pas pour l'instant de remettre au goût du jour les objectifs qui servaient de référence au groupe ces dernières années, à savoir une croissance organique de 10% et une hausse des résultats opérationnels (en comparables) d'au moins 10%.Pour le reste, les résultats annoncés sont sans véritable surprise. Touché sur la fin de son exercice par la guerre en Irak, le SRAS et une baisse de la consommation - qu'il résume en parlant de contexte "difficile" -, Diageo a vu son résultat d'exploitation chuter de 4%, à 2,03 milliards de livres (2,94 milliards d'euros). Les analystes avaient anticipé le phénomène, qui attendaient selon Reuters, un chiffre compris entre 2,08 et 2,19 milliards de livres.Le bénéfice avant impôts et exceptionnels a pour sa part gagné 6%, à 2,16 milliards de livres. En revanche, après exceptionnels, il a chuté de 2,34 milliards à 654 millions de livres. Ce grand écart provient du recentrage qu'a opéré le groupe ces dernières années, qui l'a notamment conduit à se séparer de Burger King et Pillsbury et à reprendre en main une partie des alcools de Seagram.En Bourse, l'action recule légèrement ce jeudi à 668 pence: depuis mars, elle évolue dans un canal compris entre 650 et 700 pence. Pour les analystes de Lehman Brothers, les perspectives mesurées délivrées aujourd'hui ne devraient d'ailleurs pas permettre au titre de décoller. Et c'est bien là ce qui est souvent reproché au groupe. Compte tenu de sa position de leader mondial (25% du marché), il arrive pratiquement à saturation et il lui devient difficile de délivrer une forte croissance. Un manque de dynamisme qui a inévitablement des répercussions sur le cours.
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