L'activité de Vivendi Universal plombée par la musique

L'activité de Vivendi Universal (VU) n'aura pas été des meilleures au deuxième trimestre de son exercice. Le chiffre d'affaires global a en effet reculé de 6% pro forma à 6,132 milliards d'euros sur un an. La comparaison tient compte des effets de change et surtout du changement de périmètre du groupe, en particulier du désengagement de Veolia (ex-Vivendi Environnement). Les analystes étaient un peu plus optimistes : ils pronostiquaient des ventes moyennes de 6,378 milliards d'euros.Seule division du groupe à être en hausse: les télécoms. Cegetel, qui inclut la téléphonie mobile, SFR, a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 6% à 1,831 milliard d'euros. La société de Bourse, Aurel Leven, note simplement que le groupe a souffert des baisses de tarifs des nouveaux entrants pour SFR et du prix des communications fixes. Autre résultat à peu près satisfaisant: le chiffre d'affaires de Canal Plus a été moins mauvais que prévu grâce à une hausse des ventes en France.Les autres segments du groupe ont reculé sur un an. La division musique a particulièrement déçu. La première maison de disques mondiale, Universal Music Group (UMG) a accusé une baisse de ses ventes de 29,2% à 1,068 milliard de dollars, contre 1,23 milliard anticipé par le marché. UMG, très implanté aux Etats-Unis, a d'abord fortement souffert les effets de la faiblesse du dollar. Mais ce n'est pas tout. Elle a subi de plein fouet la contraction de la demande mondiale, que les observateurs mettent à la fois sur le compte de la montée du piratage et de la morosité économique. Hors effets de change et à périmètre constant, le recul d'UMG est de 19%. Autre déception: Vivendi Universal Entertainment, dont le groupe négocie actuellement la vente (lire ci-contre). Son chiffre d'affaires s'est inscrit en baisse de 14,6% à 1,52 milliard d'euros. Dans sa note, Aurel Leven pointe du doigt l'activité de production audiovisuelle qui avait enregistré de "fortes recettes de syndication" l'an passé et celle des parcs à thèmes, qui a reculé de 15%. En revanche, VUE a bénéficié de la reprise publicitaire des chaînes câblées USA et SciFi.Selon certaines hypothèses, les ventes décevantes de VUE pourraient peser sur les négociations de VU avec d'éventuels acquéreurs. Dans la matinée, le prétendant Viacom, candidat au rachat des chaînes cablées américaines de VU, a fait savoir qu'il trouvait que les 14 milliards de dollars, que voudrait obtenir Vivendi pour VUE, constituaient une somme bien trop élevée par rapport à la valeur réelle de l'entreprise. Même si les ventes globales ne sont pas à la hauteur du consensus, le groupe réitère quand même ses objectifs annuels. Il table toujours sur une hausse du résultat opérationnel de plus de 39%, sur une forte amélioration de son cash-flow et sur un résultat net avant exceptionnels et survaleurs dans le vert. Vivendi indique enfin avoir ramené sa dette à 13,6 milliards en fin de trimestre, contre 15,3 milliards à la fin du premier trimestre. Le groupe a promis de ramener ce chiffre sous les 10 milliards d'euros en 2004. A Paris, le titre cède 0,51% à 15,63 euros en clôture.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.