Gemplus se redresse

Gemplus profite enfin de la restructuration de fer menée l'an passé. Le fabricant de cartes à puce a atteint la rentabilité d'exploitation, hors frais de restructuration, alors que le consensus des analystes attendaient encore une perte de 8,1 millions d'euros. Au deuxième trimestre, la perte ressortait à 13,9 millions d'euros. Le résultat net reste toutefois dans le rouge à hauteur de -13,1 millions d'euros, en nette amélioration par rapport au précédent trimestre (-82,4 millions d'euros). Les ventes ont globalement continué de pâtir de la baisse du dollar par rapport à l'euro ainsi que de la pression sur les prix, mais moins qu'attendu. Le chiffre d'affaires est ressorti à 190 millions d'euros, en hausse séquentielle de 10,2% et en recul de 7,6% sur un an. Le consensus des analystes attendait un revenu de 180 millions d'euros. Gemplus a profité de la bonne tenue des ventes de cartes de paiement, portée par "le déploiement des normes EMV en Grande-Bretagne", note Aurel Leven, ainsi que par certaines zones géographiques comme l'Amérique du Sud, la Turquie et la Malaisie. Le segment télécoms, profitant de la téléphonie mobile, a augmenté de 6,6%. Si la marge brute du groupe recule de 10,1% à 54,4 millions d'euros sur un an, elle affiche une progression séquentielle de 13,7%. Le taux de marge brute ressort ainsi à 28,6% contre 27,7% au deuxième trimestre. L'amélioration des résultats s'explique par "la croissance des ventes, une amélioration du mix produit, la baisse du prix à l'achat des composants semi-conducteurs, et les effets positifs du plan de restructuration", explique Aurel Leven. Pour le quatrième trimestre, le groupe ne donne pas d'objectifs chiffrés se contentant de préciser que l'activité serait encore affectée par "la faiblesse du dollar face à l'euro". Il ajoute toutefois que "le mix des ventes devrait poursuivre son amélioration et compenser en partie la pression sur les prix". A Paris, le titre Gemplus gagne 3,41% en clôture à 1,82 euro.
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