Nouveau coup d'arrêt pour Merck

Merck joue de malchance. Alors que le deuxième groupe pharmaceutique américain affiche depuis plusieurs trimestres des taux de croissance bien inférieurs à ceux de ses concurrents européens, il a annoncé mercredi qu'il abandonnait le développement d'un anti-dépresseur. Connu sous le nom de code MK-0869, ce produit était pourtant à un stade avancé de la recherche. Ce sont les essais cliniques de la dernière phase du développement du médicament, la phase III, qui, selon Merck, ont montré l'inefficacité du MK-0869. Le groupe indique cependant que le groupe poursuivra sa recherche dans le domaine neurologique. Il est vrai qu'avec ce produit, Merck prenait un pari : celui que l'aprepitant, une molécule utilisée dans le traitement des effets secondaires de la chimiothérapie, pouvait bloquer une protéine, la substance P, potentiellement responsable de la dépression. Apparemment, ce pari est aujourd'hui perdu. Ce coup d'arrêt subi par Merck n'est pas le premier. Ainsi, la FDA avait retardé cette année le lancement de son médicament anti-arthritique Arcoxia. Du coup, Pfizer l'avait devancé sur ce marché avec son Bextra. Or, en pharmacie, être le premier entrant sur un marché est fondamental. L'Arcoxia, une fois validé par la FDA, n'avait jamais pu réellement concurrencer le Bextra et ses ventes n'avaient pas pu compenser la chute du vieillissant Vioxx, un autre anti-arthritique de Merck. Avec un pipeline aussi risqué et une exposition au risque générique élevée, le laboratoire du New Jersey ne séduit plus les marchés. Depuis la mi-septembre le titre a perdu 19%. Et cette mauvaise nouvelle ne va rien arranger. En milieu de séance, le titre perdait 0,7%.
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