Bénéfice divisé par deux pour Nestlé au 1er semestre

A première vue, les résultats semestriels publiés ce mercredi par Nestlé pourraient sembler catastrophiques. A fin juin, le bénéfice net a en effet fondu de moitié, à 2,78 milliards de francs suisses (1,79 milliard d'euros), pour un chiffre d'affaires en baisse de 6,3% (41,44 milliards de francs suisses) sur un an.Néanmoins, il convient de ne pas s'attacher qu'à ces seules données alarmantes. Car, comme l'a rappelé l'administrateur délégué de Nestlé, Peter Brabeck, lors d'un entretien accordé à Reuters, "le premier semestre n'est pas comparable". L'an passé, le géant suisse de l'agroalimentaire avait en effet bénéficié de produits exceptionnels issus de l'introduction en Bourse de sa filiale d'ophtalmologie, Alcon, et de la vente de FIS (arômes) à Givaudan.Ce n'est donc que sur une base comparable que les chiffres deviennent réellement significatifs. Et ils s'avèrent même meilleurs qu'attendu par le marché. Dans cette configuration, le bénéfice a progressé de 4,9%, alors que les analystes visaient une progression de 4,15%. Une performance d'autant plus remarquable que le groupe a aussi souffert de la bonne tenue du franc suisse. Si les taux de change n'avaient pas évolué en un an, c'est une hausse de 19,1% qu'aurait enregistré le résultat net du groupe (toujours à périmètre comparable).Ces variations de change ont également eu un lourd impact sur les ventes. Car en les neutralisant, tout comme les effets de périmètre, ce n'est plus une baisse de 6,3%, mais une progression de 5,5% qui est affichée par le chiffre d'affaires. Cette croissance organique provient d'une hausse des volumes de 2,1% et d'une augmentation des prix de 3,4%.Si Nestlé n'a pas été favorisé sur les six premiers mois de l'année, il promet en revanche une fin d'année moins tourmentée. D'abord, il espère un environnement commercial "plus favorable": marchés américains et asiatiques montrent selon le groupe des signes de reprises. Mais surtout, ainsi que l'a souligné Peter Brabeck, le deuxième semestre 2002 avait été marqué par "des dépréciations et des charges pour restructuration".Ce que le groupe a perdu (en données brutes) au premier semestre du fait d'une base de comparaison défavorable, il devrait donc pouvoir le rattrapper sur les derniers mois de l'exercice. Reste tout de même que les effets de change se feront ressentir sur l'ensemble de l'année. Ainsi, c'est à taux constants que le groupe prévoit une hausse de son chiffre d'affaires et de son résultat net sur l'ensemble de l'exercice.A Zurich, le discours plaît aux investisseurs. L'action gagne 2,61%, à 295 francs suisses, en fin de journée.
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