Marge moins bonne que prévu pour Altran

Ce sont des annonces plus que mitigées qu'a faites Altran à l'occasion de la publication des résultats du premier semestre 2003. Le groupe, qui a fait de 2003 l'année du redressement a dégagé un bénéfice net de 1,2 millions d'euros. Mais le groupe a surtout dévoilé une marge d'exploitation moins bonne qu'attendu. Elle est en effet ressortie à 3,4% contre 4,9% l'an passé et en dessous des pronostics établis les sociétés de bourse. Aurel Leven tablait ainsi sur 6% et Fideuram Wargny, un peu moins optimiste, prévoyait quand même 5,3%. Le résultat d'exploitation est ressorti à 23 millions d'euros, en dessous de la fourchette des analystes interrogés par Reuters, qui allait de 27 à 41 millions d'euros. Le groupe avait déjà publié son chiffre d'affaires, qui est ressorti à 688 millions d'euros. Altran n'avait pas donné de comparatif sur un an, "en l'absence de ventilation des différents ajustements apportés au chiffre d'affaires sur chacun des trimestres de 2002". Au delà des résultats, les observateurs se sont surtout penché sur le refinancement de la dette du groupe. Son montant a encore augmenté à 511,8 millions d'euros, contre 435,5 millions d'euros six mois plus tôt. En août, le groupe s'était donné un certain nombre d'objectifs pour améliorer sa situation financière. Notamment, il disait vouloir centraliser entre 100 et 150 millions d'euros de trésorerie. Sur ce point, Altran se dit "en avance". Le groupe voulait aussi réaliser entre 80 et 100 millions d'euros d'affacturage fin 2003 et 150 millions courant 2004. Trois mois après cette annonce, le groupe maintient son objectif. Enfin, la société de conseil certifie avoir "stabilisé le montant des créances clients". Surtout, Altran doit faire face au paiement de 450 millions d'euros d'obligations convertibles arrivant à échéance en janvier 2005. Le groupe s'est contenté de dire qu'il finalisait "l'examen des diverses solutions de refinancement". Il a tout juste précisé que trois banques avaient maintenu leur ligne de crédit en place jusqu'au 31 décembre de cette année.Pour la société de Bourse, Aurel Leven, un certain nombre d'interrogations demeurent. Quid notamment du maintien des lignes de crédit après le 31 décembre et du refinancement de la dette en 2005. Sans parler du retour à la rentabilité du groupe, au vu de la faible marge dégagée au premier semestre. Selon leurs calculs, les analystes d'Aurel Leven pensent qu'il manquera 140 millions d'euros à Altran pour faire face à ses échéances.A Paris, après avoir été réservé à la baisse en tout début de séance, le titre recule 12,36% à 10,64 euros, à la clôture.
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