Infogrames profite de son nouveau jeu phare, Matrix

En passe de réussir son pari sur Matrix, Infogrames se frotte les mains. L'éditeur de jeux vidéos, qui a récemment changé son nom commercial au profit d'Atari, a publié des résultats satisfaisants, favorisés par le succès dans les bacs du jeu vidéo issu de "Matrix Reloaded", sorti en mai dernier. Depuis lors, les joueurs ont acheté 3 millions d'exemplaires de "Enter the Matrix" sur les 4 millions d'unités délivrées pour l'instant aux distributeurs. Infogrames a récemment modifié les dates de son exercice fiscal, ramenant son échance au 31 mars dernier, au lieu du 30 juin. L'éditeur a donc publié pour la période avril-juin des résultats sur 9 mois et sur 12 mois. Sur l'ancien exercice (clos fin juin), les ventes annuelles ont progressé de 14,6% à 883,2 millions de dollars, quasiment en ligne avec les attentes des analystes établies à 880 millions. Hors effets de change, la progression est de 27,3%. Ce rebond de l'activité a permis au groupe de revenir dans le vert au niveau du résultat opérationnel, avec un gain de 18,9 millions d'euros, contre une perte de 33,5 millions il y a un an. Le consensus des analystes compilé par Reuters tablait sur une perte d'exploitation de 20 millions d'euros pour des ventes de 900 millions d'euros.Pour le premier trimestre de son nouvel exercice (avril-juin), le résultat d'exploitation, qui profite à plein des ventes de Matrix, a été multiplié par 5,7 à 31,4 millions d'euros, tandis que les ventes baissent de 6% en données publiées à 222,4 millions d'euros, mais augmentent de 8% à taux de change constants. Sur la base de cette performance, Bruno Bonnell a dit attendre des ventes en hausse de 10 à 15% pour l'exercice 2004/04, grâce au lancement de nouveaux jeux, et dans la lignée de la croissance du marché. Par ailleurs, Infogrames a indiqué qu'il avait réduit sa dette de 125 millions d'euros sur le trimestre en un an à 411,7 millions d'euros. Bruno Bonnell a aussi rappelé qu'il devrait faire face à deux prochaines échéances: le remboursement de 125 millions d'euros d'obligations convertibles arrivant à échéance en 2004 et celui de 222 millions d'euros prévu l'année suivante. Mais il a omis de donner de plus amples détails sur le refinancement qu'impose sa dette, ne convaincant qu'à moitié les investisseurs. A Paris, le titre perd 7,45% à 4,97 euros en clôture.
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