SAP résiste dans un environnement difficile

Au cours de l'exercice 2002, l'éditeur de logiciels SAP aura déployé ses meilleurs efforts à résister à un environnement difficile. Et il y sera parvenu. C'est en tout cas ce que prouvent les résultats trimestriels et annuels publiés aujourd'hui par le groupe allemand. Si la croissance est, comme attendu, très faible, le strict contrôle des coûts a permis à l'éditeur d'améliorer significativement ses marges.La marge d'exploitation annuelle ressort en effet à 22,7%, alors que le groupe avait annoncé un taux de marge de 21% début janvier. La progression est en tout cas bien réelle, puisque qu'en 2001, la marge était de 20%. Ce résultat, le groupe le doit particulièrement aux progrès réalisés au quatrième trimestre: la marge d'exploitation est en effet ressortie à 34%.Du côté des ventes, SAP a légèrement dépassé les objectifs trimestriels annoncés en début d'année. L'éditeur de logiciels avait abandonné toute prévision de chiffre d'affaires en octobre dernier, en raison de l'environnement difficile. Mais début janvier, grâce à une légère amélioration de la conjoncture, il avait accepté de redonner des prévisions, attendant pour le quatrième trimestre des ventes de licences à hauteur de 950 millions d'euros, au dessus de la fourchette des analystes. Finalement, le chiffre d'affaires issu de ce segment d'activité est ressorti à 958 millions d'euros. Les ventes globales trimestrielles, de 2,28 milliards d'euros, sont en baisse de 2% sur un an, mais en hausse de 5% à taux de change constant. Le groupe a en effet été défavorisé par la faiblesse du dollar face à l'euro. Le chiffre d'affaires américain (un tiers du total) a reculé de 17%, mais de seulement 1% à taux de change constant.Sur l'ensemble de l'exercice 2002, le chiffre d'affaires global s'établit à 7,4 milliards de dollars, soit une hausse d'à peine 1%, et de 6% si l'on exclut les effets de change. Les ventes de licences, le coeur de métier du groupe, ressortent à 2,3 milliards d'euros, en baisse de 11,5%. Pour 2003, en revanche, l'éditeur est resté évasif, se contentant de préciser qu'il comptait comme en 2002 gagner des parts de marché. Il assure avoir porté sa part de marché à 50% l'an passé, soit une progression de 9 points. Il attend un résultat par action de 3,45 à 3,60 euros, contre 3,29 en 2002. A Francfort, le titre gagne 2,15% en matinée à 85,4 euros en fin de séance.
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