Thomson cède une partie de Canal Plus Technologies

Moins d'un an après avoir conclu l'acquisition de Canal Plus Technologies, Thomson fait machine arrière. Le groupe français a annoncé lundi la cession de Mediaguard, filiale de Canal Plus Technologies spécialisée dans le contrôle d'accès au suisse Kudelski. La transaction, qui a été conclue pour 240 millions d'euros, sera effective au quatrième trimestre. L'acquisition de Mediaguard fait de Kudelski un partenaire de poids face à l'actuel numéro un mondial du contrôle d'accès, NDS, qui appartient à News Corp, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch. Le Suisse et Thomson ont également fait part de la création d'une société commune dans le domaine des droits de propriété intellectuelle. Dans ce cadre, ils ont prévu de développer des technologies et des produits pour les opérateurs de satellites, de câbles et télécoms. Thomson négocierait en parallèle la cession de l'autre coeur d'activité de Canal Plus Technologies, Mediahighway, qui développe des logiciels pour la télévision interactive, selon des informations publiées la semaine dernière par notre confrère Les Echos. L'acquéreur potentiel pourrait être NDS, qui souhaite se renforcer dans une activité où il est pour l'instant peu présent.Dans cette hypothèse, Thomson sortirait entièrement de Canal Plus Technologies, une activité déficitaire qui a, ces derniers mois, subi de plein fouet la conjoncture morose du secteur. De fait, les affres du secteurs ont abouti à des faillites comme celles du britannique ITV Digital. C'est pourquoi un adossement à des groupes de poids tels que NDS ou Kudelski constitue le seul moyen pour les founisseurs de technologies de parvenir à une taille critique. C'est donc une sorte de retour en arrière pour le français. L'acquisition de Canal Plus Technologies en septembre 2002 entrait dans la stratégie de Thomson qui souhaitait affirmer son positionnement en tant que fournisseur de solutions pour les groupes de médias. La reprise de Canal Plus Technologies à Vivendi Universal a été conclue pour 190 millions d'euros. Bien moins que ne le souhaitait Jean-René Fourtou, qui, selon les rumeurs, comptait en tirer entre 300 et 500 millions d'euros.
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