Mesures concrètes attendues pour Toshiba dans sa division PC

Par latribune.fr  |   |  369  mots
Comment Toshiba résoudra-t-il les difficultés de sa division PC? C'est la question qui taraude actuellement les analystes. Et face aux chiffres catastrophiques que devrait publier le groupe japonais, tous plaident pour de nouvelles mesures de restructuration. De fait, Toshiba a révisé deux fois cette année les prévisions de sa division PC et périphériques. Sur l'ensemble de l'exercice (clos fin mars 2004), la branche devrait subir une perte opérationnelle de 21 milliards de yens (160 millions d'euros), un chiffre qui contraste avec la prévision de bénéfice du groupe qui était de 22 milliards de yens.Toshiba a déjà annoncé des mesures visant à endiguer les pertes. Juste avant Noël, le groupe disait qu'il logerait à partir du 1er janvier prochain son activité de fabrication d'ordinateurs portables dans une entité autonome baptisée "Personal Computer & Network Company". En septembre dernier, le groupe décidait de réduire ses effectifs de 500 personnes, d'augmenter le ratio de ses opérations de sous-traitance à 30% contre 20%, et de réduire le nombre de ses plates-formes de production. Un plan qui ne semble pas suffisant aux yeux des analystes, qui pensent que ce n'est qu'un prélude à des mesures plus drastiques. "Toshiba doit accroître le volume de ses ventes directes et porter à 60% la production sous-traitée, contre un taux actuel de 10 à 20%. Il devrait aussi vendre une partie de son outil de production à ses fabricants et se fournir auprès d'eux", commente un analyste de de Merrill Lynch. Selon d'autres hypothèses, Toshiba devrait envisager de réduire le montant de sa recherche et développement et de déléguer la partie design. Des décisions qui seraient douloureuses pour celui qui a été le leader du marché du portable durant sept années jusqu'à l'an 2000. Mais le groupe n'a pas survécu à l'agressive concurrence menée par Dell et HP qui a mis une distance irratrapable avec les autres acteurs du marché. C'est pourquoi, si Toshiba ne désespère pas de faire revivre sa branche PC, les analystes pensent qu'il devrait plutôt se consacrer à des pôles d'activité sur lesquels il a une place de choix, comme dans la fabrication de disques durs par exemple.