Ryanair poursuit sa route

Toujours pas de turbulences en vue pour Ryanair. Au premier semestre (à fin septembre) de son exercice 2003/2004, la compagnie low-cost est parvenue à dégager un bénéfice avant exceptionnels et goodwill en hausse de 16,3%, à 175,5 millions d'euros. Un chiffre légèrement supérieur aux attentes du marché, établies selon Reuters à 168 millions d'euros en moyenne.Une nouvelle fois l'Irlandais fait donc la preuve de sa bonne santé dans un secteur encore convalescent. Pourtant, sa tâche n'a pas été des plus aisées. Souhaitant porter son volume de passagers à 24 millions cette année, contre 15 millions en 2002, la compagnie s'est lancée dans un programme de développement de son offre (augmentation des capacités et nouvelles routes) assez coûteux. Ainsi, le prix moyen des billlets a baissé de 12%. Conséquence: si le nombre de passager a progressé de 45%, le chiffre d'affaires n'a pour sa part augmenté "que" de 28%, à 596,4 millions d'euros. Qui plus est, les taux de remplissage des appareils ont diminué. "Après la forte hausse, de plus de 50%, des capacités cet été et le lancement de nouvelles routes aériennes, il était inévitable que le taux de remplissage décline, par rapport au niveau record de l'an dernier", explique Michaël O'Leary, le PDG. Cependant, Ryanair reste en avance sur son plan de marche. "Nous faisons actuellement un peu mieux que notre prévision de baisse de 5% du coefficient d'occupation pour cette année", se félicite Michaël O'Leary. Une confiance que partagent certains observateurs. "Le groupe garde une maîtrise très stricte de ses coûts", confirme un analyste cité par Reuters, alors que la marge du groupe après impôts est passée de 32 à 29%.Bref, si en raison de son nécessaire changement de dimension, il n'est plus question pour la compagnie d'afficher les insolents taux de croissance bénéficiaire du passé, elle reste un groupe profitable aux perspectives prometteuses. Ainsi, bien qu'il s'attende à une rentabilité moindre par passager, Michaël O'Leary table pour la fin de l'année sur une "forte croissance du trafic" et espère une hausse sensible du résultat de son groupe.En dépit de ces résultats, l'action cède du terrain ce lundi. En fin de journée, le titre recule de 2,62%. Les investisseurs semblent demeurer sur la défensive dans l'attente des résultats d'une enquête de Bruxelles sur une subvention obtenue par la compagnie pour son "hub" de Charleroi, en Belgique. Si cette aide était déclarée illégale, elle pourrait en effet faire boule de neige, et remettre en cause (du moins en partie) le modèle économique très tendu des compagnies à bas prix.
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