Bénéfices en baisse pour Apple

Alors que les rumeurs sur une reprise d'Universal Music s'intensifient, Apple n'a pu empêcher l'érosion de ses bénéfices au deuxième trimestre de son exercice, clos le 29 mars. Le constructeur à la pomme a publié mercredi soir un résultat net de 14 millions de dollars, soit 4 cents par titre, en baisse de 65% par rapport aux 40 millions de dollars, (11 cents), de l'an passé. Le directeur financier Fred Anderson a expliqué cette contre-perfomance par une politique d'investissements plus importante que l'an passé, en recherche et développement et dans l'ouverture de nouveaux magasins.Le chiffre d'affaires a légèrement baissé, passant de 1,5 milliard de dollars en 2002 à 1,48 milliard au deuxième trimestre 2003. Le groupe a écoulé 711.000 unités (tous produits confondus) contre 743.000 l'an passé. Le prix de vente moyen a toutefois légèrement augmenté. A noter: les ventes des dernières machines PowerBook, une gamme d'ordinateurs portables, sont en forte progression, tandis que les ventes d'iMac ont reculé d'un tiers en un an. D'une manière générale, le chiffre d'affaires s'est maintenu grâce aux portables qui ont compensé la baisse dans les unités fixes (iMac, eMac et Power Mac G4). Toujours est-il que les ventes et les résultats trimestriels sont légèrement au-dessus des prévisions des analystes. En moyenne, le consensus Thomson First Call faisait état d'un un chiffre d'affaires de 1,46 milliard de dollar pour un bénéfice de 2 cents par action. Pour l'avenir, Apple s'est montré plutôt évasif. Le fabricant se contente d'espérer des ventes stables sur la période avril-juin et un "léger profit", a précisé Fred Anderson. De son côté, le marché table sur un bénéfice de 5 cents par action pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars.Mais ces résultats sont actuellement occultés par le dossier Universal Music. La presse a dernièrement fait savoir que des discussions avaient eu lieu entre les deux groupes sur le rachat de la major de la musique, propriété de Vivendi, par le constructeur informatique. Montant évoqué pour cette opération d'envergure: 6 milliards de dollars. Claude Bébéar, administrateur de Vivendi, a nié avoir assuré qu'"Apple ferait probablement une offre pour l'activité de musique de VU". Le constructeur a pourtant tenu compte de ces propos puisque Steve Jobs a profité de l'occasion pour calmer les rumeurs. Dans un communiqué publié mercredi, il a affirmé qu'"Apple n'avait fait aucune offre de reprise en vue d'acquérir une major de la musique". Il faut dire que la perspective d'un rapprochement, qui rappelle des opérations telles que le mariage d'AOL et de Time Warner n'est pas pour séduire les investisseurs. Ces derniers craignent que le groupe n'engloutisse toute sa trésorerie de 4,5 milliards de dollars, dans une opération coûteuse, risquée et contre-productive.
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