Walt Disney se porte bien malgré ses parcs à thème

Walt Disney a bonne mine, même si les faiblesses de ses parcs et de ses boutiques le gênent aux entournures. Au troisième trimestre de son exercice 2002-2003, soit d'avril à juin, le bénéfice net du géant américain des médias et du divertissement a progressé de 10% par rapport à l'exercice précédent, atteignant 400 millions de dollars, soit un bénéfice net par action de 19 cents. C'est supérieur aux prévisions de Wall Street, les analystes attendaient 16 cents par action, selon la médiane calculée par l'agence First Call. Le chiffre d'affaires ressort en hausse de 6,5% à 6,2 milliards de dollars.Véritable locomotive du groupe, la division médias de Walt Disney a profité d'un regain de forme du marché publicitaire. La branche, qui possède les chaînes câblées ABC et ESPN, a vu son chiffre d'affaires grimper de 18% à 2,5 milliards de dollars, et son bénéfice d'exploitation bondir de 33% à 384 millions de dollars.Les studios de cinéma du groupe sont également en forme, avec une hausse des ventes de 5% à 1,4 milliards de dollars. Walt Disney se félicite des bonnes recettes de ses deux dernières productions, "Finding Nemo" (avec Pixar) et "Pirates des Caraïbes". Les coûts de production très lourds ne laissent à la dernière ligne qu'un bénéfice d'exploitation de 71 millions de dollars, toutefois bien supérieur aux 22 millions de l'an passé. Mais le succès des deux longs-métrages laisse augurer d'un "trésor" avec les futures ventes de cassettes et DVD.Les performances des deux autres divisions sont nettement moins réjouissantes. En première ligne, les parcs de loisirs du groupe, qui ont vu leur chiffre d'affaires global reculer de 6% à 1,73 milliards, et leur bénéfice d'exploitation de 25% à 352 millions de dollars. Le contexte international et la peur du terrorisme ont entraîné une limitation des voyages touristiques et la baisse de la fréquentation des parcs et des hôtels en général. Et aucune reprise significative dans le nombre de visites n'est attendue pour bientôt, a déclaré Walt Disney. Sa filiale française Eurodisney SCA, a déclaré jeudi soir être dans l'impossibilité de respecter certains de ses engagements bancaires pour 2003, et chute lourdement en Bourse vendredi (lire ci-contre). Walt Disney avait déjà décidé de renoncer à ses royalties pour 2003, et de reporter d'un an ceux de 2004.Pour l'autre canard boîteux du groupe, la division produits dérivés, le bénéfice d'exploitation a chuté de 24% à 39 millions de dollars, malgré une hausse du chiffre d'affaires global de 9% à 497 millions de dollars. Depuis quelques années, la branche est confrontée à une diminution de ses marges d'exploitation, notamment en Amérique du Nord, et poursuit son plan de recentrage sur les boutiques les plus rentables. Ce plan devrait se traduire par la mise en vente de la plupart des magasins en Amérique du Nord et en Europe (lire ci-contre).Walt Disney a indiqué que le trimestre en cours devrait être de même facture que celui écoulé. Le prochain exercice verra des gains plus importants, même si la situation des parcs à thèmes ne se redresse pas. Finalement, les bonnes perspectives des divisions médias et cinéma du groupe, conjuguée à l'espoir d'une amélioration de l'économie, dont Walt Disney serait le premier bénéficiaire, ont de quoi satisfaire les investisseurs. Le titre Walt Disney Co., qui a gagné près de 34% depuis le début de l'année, progresse de 2,55%, à 22,47 dollars, en fin de matinée vendredi à New York.
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