Dassault Aviation perd de l'altitude

A l'image d'un secteur aéronautique frappé par la crise, Dassault Aviation traverse lui-aussi une zone de turbulences. Le groupe l'avait déjà laissé entendre à la mi-septembre en revoyant à la baisse ses prévisions de livraisons de Falcon (voir ci-contre), il le confirme ce mercredi avec ses résultats semestriels.Sans aller jusqu'à traduire une situation catastrophique, ils montrent en effet que le contexte actuel pèse sur la rentabilité. Notamment sur la rentabilité opérationnelle, au vu du résultat d'exploitation, en baisse de 15%, à 189 millions d'euros, alors que les ventes ont légèrement progressé.Au niveau du résultat net, le repli est tout de même plus faible. A 141 millions d'euros, le bénéfice net recule de 2,75%. Difficile cependant de savoir précisément ce qui a permis au groupe de limiter la casse: le communiqué pour le moins laconique ne donne que quelques chiffres sans se répandre en explications.Si la crise actuelle a pour principal effet de peser sur les bénéfices du groupe, elle a aussi pour conséquence une nouvelle répartition du chiffre d'affaires. Alors qu'en 2001, le civil représentait 75% des ventes de Dassault Aviation, cette proportion tend à décroître. Au premier semestre, la division Falcon ne comptait plus que pour 66% du chiffre d'affaires de 1,52 milliard d'euros.Reste enfin que c'est bien sur les prises de commandes que le malaise est le plus sensible. De 2,39 milliards d'euros il y a un an, elles sont tombées à 1,02 milliard d'euros à fin juin 2003. Mais, à la mi-septembre, le groupe voyait tout de même quelques raisons d'espérer. Notamment grâce à un carnet de commandes qui, en dépit du trou d'air du premier semestre, reste assez fourni avec environ 135 Falcon.
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